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La Soudanaise condamnée à mort ne sera finalement pas libérée

Les autorités ont démenti que Meriam Yahia Ibrahim Ishag, qui a donné naissance à une fille en prison, sera grâciée.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 juin 2014 à 19h30, modifié le 02 juin 2014 à 14h43

Temps de Lecture 2 min.

Maya est née en prison, le 27 mai. Sa mère, Meriam Yahia Ibrahim Ishag est condamnée à mort pour apostasie.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la Soudanaise condamnée à mort pour ne pas avoir accepté de renoncer à sa religion, ne sera finalement pas libérée. Les autorités de Khartoum ont affirmé que la déclaration laissant croire à une prochaine remise en liberté, samedi 31 mai, avait en fait été « sortie de son contexte » par les médias. Enième épisode d'une condamnation qui a suscité de nombreuses réactions indignées.

  • Pourquoi est-elle condamnée à mort ?

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, est née d'un père musulman mais elle a été élevée par sa mère en tant que chrétienne orthodoxe. Aux yeux de l'Etat soudanais, elle est cependant musulmane, par son père. Le jour où elle a décidé de se marier à un chrétien, elle a été condamnée pour « adultère », puisque, selon la loi islamique, en vigueur au Soudan, une musulmane ne peut épouser un homme d'une autre religion.

L'Etat lui a alors demandé de renoncer à la chrétienté, d'abjurer sa foi. Ce qu'elle a fermement refusé d'accomplir lors de son jugement, le 15 mai, déclarant : « Je suis chrétienne et je n'ai jamais fait acte d'apostasie. »

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Une décision qui lui vaut d'être emprisonnée jusqu'à l'exécution de sa peine : la mort par pendaison. Sa condamnation pour adultère lui a coûté cent coups de fouet. Un jugement qui a provoqué une mobilisation planétaire, d'autantq ue Meriam Yahia Ibrahim Ishag a depuis mis au monde une petite fille en prison. Le Times lui a consacré plusieurs couvertures.

  •  Qu'est-ce qui a laissé penser à sa libération ?

Quelques jours après son accouchement, une déclaration d'un ancien responsable du ministère des affaires étrangères soudanais a donné l'espoir d'une sortie de prison imminente. Samedi 31 mai, des médias rapportaient qu'Abdallah Al-Azraq avait prononcé la phrase suivante :

« La femme sera libérée dans les prochains jours selon les procédures légales qui seront prises par le pouvoir judiciaire et le ministère de la justice. »

Des déclarations que le mari de la condamnée, Daniel Wani, un ressortissant américain originaire du Soudan du Sud, avait mises en doute.

« Personne ne m'a contacté et je ne pense pas que cela va se produire. Nous avons déposé un appel mais ils ne l'ont pas encore examiné. Donc comment est-il possible qu'ils la libèrent ? »

  • Pourquoi reste-t-elle en prison ?

Le lendemain de la déclaration de M. Azraq, les autorités soudanaises se sont empressées de démentir cette information. « Certains médias ont sorti de son contexte ce que le sous-secrétaire a dit, changeant le sens de ses propos », écrivent-elles dans un communiqué.

Selon elles, M. Azraq n'avait fait qu'annoncer que « la défense de la citoyenne concernée avait fait appel du verdict (...), et que si la cour d'appel jugeait en sa faveur, elle serait libérée ». Meriam Yahia Ibrahim Ishag reste donc en prison jusqu'à un prochain jugement.

Le Monde avec AFP

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