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Santé

Pollution : la qualité de l'air intérieur des écoles sous surveillance

Alors que la majorité des élèves rentre en classe ce 2 septembre, le ministère du Développement durable poursuit ses programmes sur la qualité de l'air intérieur des écoles. D'ici 2015, 26.000 établissements devront avoir été testés.
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D'ici le 1er janvier 2015 deux campagnes de mesure de la qualité de l'air devront avoir été effectuées dans quelque 26.000 établissements.
CLOSON DENIS/ISOPIX/SIPA

POLLUTION. La qualité de l'air intérieur est une problématique à laquelle s'intéresse de plus en plus les autorité publiques. Facteur allergisant voire cancérogène, la pollution intérieure devrait être surveillée pour éviter l'exposition trop longue ou trop importante à certaines particules nocives pour la santé.

2 campagnes de mesure de la qualité de l'air

Le ministère du Développement durable a décidé de s'attaquer à la qualité de l'air intérieur des écoles. D'ici le 1er janvier 2015 deux campagnes de mesure de la qualité de l'air devront avoir été effectuées. La première lorsque les bâtiments sont chauffés et la seconde lorsqu'ils ne le sont pas.

Déjà conduite entre 2009 et 2011, une précédente enquête avait été menée dans 310 établissements. Elle avait révélé que 3 enfants sur 10 étaient exposés à des niveaux de polluants atmosphériques supérieurs aux valeurs guides recommandées par l'OMS et l'Anses. Une exposition associée à une augmentation de l'asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés, et plus particulièrement des enfants allergiques.

26.000 établissements concernés

Cette fois-ci l’enquête prendra une toute autre envergure puisque ce sont environ 17.000 écoles maternelles, et 9.000 établissements dédiés à l'accueil collectif des enfants de moins de 6 ans qui seront soumis au contrôle de l'air. Il devra se faire sous l'autorité des exploitants ou propriétaires de ces lieux. Le tour des écoles élémentaires viendra en 2018 puis, progressivement, celui d'autres types d'établissements.

Bien que des données américaines soulignent une pollution de l'air intérieur accrue dans les écoles, les relations entre cette qualité de l'air intérieur des écoles et la santé allergique et respiratoire des enfants scolarisés n'ont été que peu explorées. 

Ces relevés se concentreront sur trois types de polluants : le formaldéhyde, le benzène et le CO2.

Le formaldéhyde, "un cancérogène certain"

Le formaldéhyde est un composé très volatil qui provoque des irritations et des inflammations des yeux, des voies respiratoires (nez, gorge, poumons) et de la peau (rougeurs, démangeaisons). 

Il peut également avoir des conséquences neurologiques qui se traduisent par une fatigue accrue, des angoisses, des migraines, des nausées ou des vertiges. Une exposition chronique peut aboutir à une sensibilisation et au développement d'une allergie.

À plus fortes concentrations, son rôle est avéré dans l'apparition du cancer chez l'animal. Longtemps classé comme cancérogène possible pour l'homme, il a été reclassé comme "cancérogène certain" par le Centre international de recherche sur le cancer (OMS).

Principales sources de formaldéhyde dans l'air intérieur de nos maisons : les panneaux de particules et autres dérivés du bois qui utilisent dans leur fabrication des colles thermodurcissables à base de formol, un produit très réactif et peu coûteux.

5% à 18% des leucémies causées
par une exposition au benzène

Le benzène est un solvant inflammable et toxique. Très volatil et l’exposition se produit principalement par inhalation. Il a été classé cancérogène par l'Union européenne. En effet, entre 5 et 18% des leucémies seraient dues à une exposition professionnelle au benzène. Les employés les plus exposés sont ceux travaillant dans la fabrication, le transport ou l’utilisation de benzène, dans l’utilisation de carburants automobiles, et ceux manipulant du benzène pur dans les laboratoires notamment.

Le benzène est issu de la combustion. En intérieur, il peut donc provenir du chauffage, de la cuisine ou de la consommation de tabac.

Le taux de CO2 comme indice de qualité

Le CO2 enfin, ou dioxyde de carbone, est lui aussi issu de la combustion et le plus connu des gaz à effet de serre. Surtout il est un indice de la qualité du degré de confinement des locaux.

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