Partager
Santé

Mort du chimiste Alexander Shulgin, "parrain de l'ecstasy"

Le chercheur américain avait travaillé sur une amphétamine oubliée du XIXe siècle, la MDMA, en perfectionnant la synthèse. Elle prendra plus tard le nom d'"ecstasy".
réagir
Mort du chimiste Alexander Shulgin, "parrain de l'ecstasy"
Alexander Shulgin au MIT, en décembre 2005.
Brian Snyder / Reuters

Le chimiste américain Alexander Shulgin, surnommé le "parrain de l’ecstasy", une drogue qu’il a redécouverte et explorée parmi de nombreuses autres, est mort à l’âge de 88 ans, a annoncé sa famille dans la nuit de lundi à mardi.

"Sasha est mort" lundi après-midi, "entouré de sa famille, de ceux qui l’ont soigné et de musique de méditation bouddhiste", indique un message sur Facebook de son épouse Ann Shulgin qui précise que la fin a été "paisible". L’octogénaire, qui vivait en Californie, souffrait d’un cancer du foie.

Il testait antidépresseurs, aphrodisiaques, stimulants sur lui même et ses amis

TESTS. Alexander Shulgin, diplômé en chimie de Berkeley (Californie), s’était intéressé dans les années 1960 aux molécules psychoactives, testant des centaines de créations – antidépresseurs, aphrodisiaques, stimulants, etc – sur lui-même et ses amis. Dans les années 1970, il avait travaillé sur l’amphétamine MDMA (méthylènedioxymétamphétamine), que l’on devait appeler plus tard ecstasy.

Ce stimulant du système nerveux avait déjà été synthétisé à la fin du XIXe siècle puis breveté en 1912 par la société pharmaceutique Merck, avant d’être abandonné. Shulgin avait créé un nouveau processus de synthèse, travaillant avec un psychologue, Leo Zeff, qui allait s’en servir et le recommander à ses collègues pour soigner ses patients.

La drogue s’était ensuite répandue dans le monde des discothèques et des raves, pour ses vertus stimulantes. Le chimiste, qui organisait des séances psychédéliques, avait écrit plusieurs ouvrages sur ses expériences.

DANGERS. La consommation d'ecstasy peut entraîner des nausées, des sueurs, des maux de tête. Des troubles neuropsychiatriques (angoisse, hallucinations), des troubles digestifs et des pertes de connaissance ont été décrits. Des accidents graves ont été reliés à la consommation d'ecstasy : décès par hyperthermie, arythmies cardiaques. Ils sont cependant rares.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l'INPES et la MILDT.

 

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications