Le Slip français à la conquête de Hong Kong

Rédaction 20 Minutes
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Marinières, sous-vêtements et maillots de bain français séduisent les acheteurs asiatiques.
Marinières, sous-vêtements et maillots de bain français séduisent les acheteurs asiatiques. — credit magazine

CULOT- Créé en 2011, le Slip français est parti à la conquête du monde en 2013 en commençant par Hong Kong.

Le Slip français, start-up de sous-vêtements et accessoires made in France, a réussi son pari. Née en 2011, la marque est aujourd’hui distribuée dans toute la France, et emploie 35 personnes. En 2013, elle s’est envolée vers Hong Kong où elle bénéficie d'un réseau de partenaires prestigieux. Soutenu par des perspectives prometteuses, le Slip français est bien déterminé à se faire sa place sur ce marché dynamique.

A l’origine de l’entreprise, on trouve un pari entre amis: vendre des sous-vêtements français. Un défi que Guillaume Gibault, jeune directeur diplômé d’HEC en 2009, a relevé haut la main. Le Slip français a réalisé 920.000€ de chiffre d’affaire en 2013, bien au-delà des 40.000€ de recette de la première année.

La marque est présente dans le monde entier grâce à des partenariats avec Saint James et Agnès b., dont elle a modernisé les classiques. Elle dispose également de quatre distributeurs en Allemagne. «Le marché français est petit et la période compliquée», explique l’entrepreneur. Il a donc décidé de suivre ses partenaires en Asie, où ils bénéficient d’un réseau bien développé.

Shopping, nouveautés et produits français

Le Slip français a de grandes attentes en Chine, mais à Hong Kong plus particulièrement. «C’est là que ça se passe, raconte Guillaume Gibault. Les gens dépensent et il y a une vraie attirance pour les produits français.» Avant de partir, une entreprise l’a aidé à analyser le marché. Mais c’est l’expérience de ses partenaires, rodés aux exigences asiatiques, qui a fait la différence. «Ils nous ont apporté beaucoup de crédibilité, analyse le jeune directeur. S'implanter prend du temps et il n’y a pas de recette miracle: il faut travailler dur et avoir de bons contacts.»

Le succès est pourtant déjà au rendez-vous. La clientèle chinoise, adepte du shopping, des nouveautés et des produits français est séduite par le concept «frenchy, innovant et décalé» de la jeune entreprise. En tête des ventes, on retrouve l’incontournable marinière, mais aussi les boxers, slips et chaussettes.Le Slip français table sur un bénéfice local de 70 à 100.000€ en 2014, soit 5 à 10% du chiffre d’affaires total.

Les collaborations se multiplient

Juliette Le Manchec, jeune française installée à Hong Kong, a été recrutée en avril dernier pour développer la marque. «Les distributeurs nous apprécient car nous sommes différents et la qualité de nos produits est incontestable. Notre positionnement est haut de gamme, sans nous associer au luxe», détaille la jeune femme. Et les collaborations se multiplient, comme avec le concept store Kapok. «Nous devrions être distribués dans au moins dix points de vente d’ici à la fin de l’année incluant notre propre pop-up shop», s’enthousiasme-t-elle.

Son directeur constate également une certaine facilité : «Nous ne sommes qu'au démarrage, mais tout semble aller plus vite ici. Ils sont prêts à nous faire confiance et nous proposent un corner pour août ou septembre. En France, le marché est plus compliqué. Cela fait deux ans que nous négocions pour avoir notre propre espace dans un grand magasin parisien.»

Le Slip français va ouvrir sa première boutique à Paris à la rentrée. «Nous avons besoin d’un support physique en France, précise Guillaume Gibault. C’est la première chose que les acheteurs étrangers demandent.» En juillet, l’équipe fera le tour des plages avec un bar à sous-vêtements roulant, avant de repartir à la conquête de l’Europe.

Anna Piae

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