Le 6 juin 2013, paraissaient les premières révélations d’Edward Snowden, sur le programme Prism. Un an et plusieurs nouvelles divulgations plus tard, le débat et les comportements ont évolué. Analyse.
L’ampleur de la surveillance des télécommunications de la NSA a été progressivement révélée, et ce n’est certainement pas fini. L’agence absorbe ainsi de massives quantités de données quotidiennement et à plusieurs niveaux. Par exemple, Prism, est le programme qui permet à la NSA d’aller chercher ses infirmations chez les géants du Net (Google, Microsoft, Facebook, Yahoo !…). Mais l’agence se sert également dans les métadonnées des opérateurs téléphoniques comme Verizon, tout comme il absorbe les flux directement dans les grands tuyaux, notamment transatlantiques. Il faut ajouter à cela le piratage d’entreprises stratégiques, et la mise sur écoute de dirigeants étrangers, y compris des alliés, comme Angela Merkel ou Dilma Roussef, présidente du Brésil.
La constitution d’un système d’écoute généralisé impressionne, mais ce n’est pas non plus surprenant. Le programme Echelon, dès les années 90, suivait déjà cette logique, puisqu’il mêlait déjà une large compilation des flux des télécommunications, et des résultats très contestables. Les multiples programmes de la NSA ajoutent à cela les flux de données, les métadonnées, leur stockage massif et des outils d’interprétation.
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