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PS : l'heure de vérité des 41 députés « frondeurs »

Récit. Le collectif de parlementaires entend peser sur les tout prochains débats budgétaires.

Par  et

Publié le 07 juin 2014 à 10h37, modifié le 07 juin 2014 à 12h37

Temps de Lecture 6 min.

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Le député PS Christian Paul (Nièvre) salue Henri Emmanuelli (Landes), le 3 juin, à l’Assemblée nationale.

Ils sont à l'aube de leur premier combat. La presse les a baptisés les « frondeurs » et ils n'ont pas hésité à reprendre le qualificatif à leur compte. Alors que le gouvernement doit présenter, mercredi 11 juin, son projet de loi de finances rectificatives mettant en oeuvre le « pacte de responsabilité », ces députés socialistes non alignés savent que leur heure est venue. Leurs amendements sont déjà prêts et ils comptent bien mener bataille jusqu'au bout.

L'étendue de cette mutinerie est encore mal évaluée, mais on la résume à un chiffre : 41. Du nombre de députés socialistes abstentionnistes lors du vote, fin avril, du plan de 50 milliards d'euros d'économies. Autant d'élus dans un groupe de 291 députés qui ne souscrivent guère à la politique de l'offre décidée le 14 janvier par François Hollande et qui veulent la réorienter en faveur des ménages. Mais ces « 41 » ne sont pas que des experts-comptables, leur histoire est aussi affaire de politique.

« Tout a commencé en octobre 2012 », retrace le député de la Nièvre, Christian Paul, l'un des principaux leaders de la fronde. Depuis la fin de la première année du quinquennat, ce proche de Martine Aubry et d'Arnaud Montebourg doute. Comme d'autres députés, il s'interroge sur les routes économiques empruntées par la gauche au pouvoir. « Pendant deux ans, nous avons beaucoup essayé, mais en agissant chacun dans notre coin, notre capacité à peser était faible », raconte l'élu.

  • « Agir vite après les municipales »

En février, dans une pizzeria proche de l'Assemblée nationale, il retrouve d'autres sceptiques, dont Pouria Amirshahi, député de l'aile gauche du PS, pour un déjeuner fondateur. « Nous étions une dizaine, se souvient M. Amirshahi. Il y avait des élus d'Un monde d'avance comme moi, ainsi que des élus de la Gauche durable, comme Laurence Rossignol. C'est lors de ce repas qu'il est question pour la première fois de transgresser sur les 50 milliards. » Cette fois, la donne est différente car le mouvement va au-delà de la poignée de députés habituellement contestataires.

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