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NigériaLa Suisse sanctionne la secte islamiste Boko Haram

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Boko Haram reçoit le soutien des fidèles dans les mosquées. S'y ajoutent des attaques de banques, mais il n'existe aucune évidence de mouvements de fonds venant de l'étranger.
Alors que les militaires nigérians ont affirmé que Boko Haram était vaincu, le chef de la secte islamiste est apparu dans une vidéo se disant déterminé à poursuivre le combat. (Mardi 6 février 2018)
La rébellion de Boko Haram, qui dure depuis huit ans, a provoqué la mort de quelque 20'000 personnes, le déplacement de 2,6 millions d'autres et une terrible crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria. (Photo d'archives)

La Confédération a décidé de sanctionner la secte islamiste Boko Haram, accusée d'avoir enlevé à la mi-avril plus de 200 lycéennes dans le nord-est du Nigeria et dont les attaques sanglantes ont fait des milliers de morts depuis 2009. La mesure est entrée en vigueur le 6 juin.

La modification de l'ordonnance, instituant des mesures à l'encontre des personnes et entités liées à Oussama ben Laden et au groupe Al-Qaïda, met en oeuvre les sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU le 22 mai, indique le site Internet du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), confirmant une information diffusée dimanche par «Schweiz am Sonntag».

Les mesures consistent en des gels d'avoirs, un embargo sur les armes et des interdictions d'entrée en Suisse et de transit par la Suisse. On estime que Boko Haram, qui milite pour la création d'un Etat islamique, a fait environ 5000 morts depuis 2009.

Son surnom signifie «l'éducation occidentale est un péché», mais il est désavoué par le groupe lui-même, qui lui préfère Jama'tu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad, «le peuple engagé dans la propagation de l'enseignement du prophète Mahomet et du jihad».

Chef mis à prix

Surtout actifs dans le nord du Nigeria, les islamistes ont depuis 2011 pris pour cible des églises, des mosquées et des symboles du pouvoir mais aussi des écoles, des universités et même des dortoirs. Ils y ont massacré des étudiants dans leur sommeil.

Le 14 mai, des hommes armés de Boko Haram ont fait irruption dans une école de Chibok et enlevé environ 250 lycéennes. Une cinquantaine ont réussi à s'échapper, mais au moins 200 autres sont toujours entre leurs mains. Boko Haram a menacé de les vendre comme esclaves.

Leur rapt a soulevé une vague d'indignation mondiale. Le président américain Barack Obama a annoncé en mai l'envoi de 80 militaires au Tchad pour participer aux recherches.

Le chef de Boko Haram, Abubakar Muhammad Shekau, est considéré comme un «terroriste à l'échelle mondiale» par les Etats-Unis, qui l'ont mis à prix pour sept millions de dollars (6,2 millions de francs). Il a déjà été donné deux fois pour mort par les forces de l'ordre nigérianes, avant de réapparaître dans des vidéos, son principal moyen de communication.

ats