Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

Accident ferroviaire à Brétigny-sur-Orge : la maintenance pointée du doigt

Le 12 juillet 2013, le déraillement du train Intercités Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge avait fait sept morts et trente-deux blessés.

Par 

Publié le 10 juin 2014 à 08h36, modifié le 22 avril 2022 à 17h19

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

A 150 mètres au nord de la gare de Brétigny, le troisième wagon du convoi est venu buter contre une éclisse, une sorte d'agrafe reliant deux rails.

Le 12 juillet 2013, le déraillement du train Intercités Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge fait sept morts et trente-deux blessés. Un expert indépendant a remis à la justice les premières conclusions de son rapport qui épingle la maintenance des voies du Paris-Limoges, rapporte Le Parisien mardi 10 juin mais apport finalement peu d'éclaircissements.

Robert Hazan, l'expert en accidentologie mandaté, confirme en effet la raison directe du drame : le basculement autour de son boulon d'une éclisse, une barre métallique qui relie deux rails au cœur d'un aiguillage. Le train a alors déraillé.

Pourquoi sur les quatre boulons qui maintenaient l'éclisse, un seul était toujours intact après l'accident, l'expert n'apporte pas d'éléments. Le 10 janvier, le bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestres (BEA-TT) avait conclu que ce « désassemblage est très vraisemblablement la conséquence d'une fissuration » au sein de l'éclisse.

Lors de la dernière inspection de l'aiguillage intervenue début juillet 2013, « seule la défaillance du troisième boulon du joint éclissé concerné était détectable. », indique le bureau d'enquête. En fait, tant l'expert judiciaire que le BEA-TT attendent l'étude métallurgique des boulons pour donner les raisons profondes de l'accident.

« L'ACCIDENT ÉTAIT INÉVITABLE »

Robert Hazan pointe l'état et la maintenance de l'infrastructure ferroviaire à la sortie de Brétigny. Après analyse poussée de la jonction où a eu lieu l'accident, l'expert assure que « sur les 154 boulons contrôlés par l'expert sur le secteur, 59, soit plus d'un tiers, étaient desserrés, cassés, ou carrément absents de leur logement », écrit Le Parisien.

De même, sur le secteur étudié, « sur les 92 attaches présentes, une était absente. Les 52 attaches du cœur – la partie métallique centrale en « X » du système d'aiguillage – comportaient quant à elles 2 boulons cassés « antérieurement à l'accident », précise l'expert.

« Nous rappelons alors que, compte tenu des fréquents passages des trains sur les rails, le système boulon-écrou doit être présent et régulièrement resserré », souligne M. Hazan. Or, vu l'état des voies, « lors du passage de l'Intercités 3657, l'accident est alors inévitable », conclut-il.

Le BEA-TT notait déjà en janvier que « la moindre attention accordée aux anomalies affectant la boulonnerie par rapport à d'autres défauts des appareils de voie qui sont considérés comme plus critiques, ajoutée aux limites inhérentes à tout examen visuel notamment lorsqu'il est effectué sur des voies en exploitation, a pu contribuer à ce que cette défaillance ne soit pas détectée. »

Il vous reste 11.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.