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- Très Bien
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Publié le 07 juin 2014 à 02h00
Mis à jour le 18 août 2021 à 21h17
Il y a du Prince en Jack White. Le talent, la boulimie, la volonté de maîtrise absolue, une connaissance encyclopédique de l'histoire du rock, une capacité à tout s'approprier, imiter, réinventer... Au risque, un jour, de saturer ? Ce n'est heureusement pas encore le cas. Lazaretto, son deuxième album solo, produit à nouveau l'effet coutumier chez lui : il impressionne, coupe le souffle, tant White suinte la facilité dans ce défi qu'il paraît s'être lancé de devenir à lui tout seul la fusion insensée des Stones et de Led Zeppelin. C'est d'ailleurs ce qui trouble le plus chez ce garçon de Detroit installé à Nashville, ce sentiment qu'il creuse inlassablement le sillon de ces si britanniques américanophiles. L'album attaque par une poignée de chansons frénétiques, typiques, sur lesquelles White, en mode Robert Plant, cavale après ses mots et sa mélodie, propulsé par ses caractéristiques riffs saccadés... Mais déjà, un piano honkytonk confirme son art d'agrémenter et d'enrichir son hard rock de sonorités et d'influences puisées dans le folk, la country ou même le jazz. Puis le calme s'installe progressivement, White ralentissant sa cadence infernale pour, aidé d'un violon, d'une pedal steel guitar, reprendre le flambeau du géant cramé Gram Parsons, l'homme qui inspira en grande partie l'esprit... d'Exile on Main Street ! Rien à redire, la démonstration (de force) du surdoué White convainc toujours pleinement. A défaut, parfois, d'émouvoir. — Hugo Cassavetti
| 1 CD XL/Beggars Banquet.
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