VIDEOS. UMP : le quatuor Chatel-Fillon-Juppé-Raffarin a pris les commandes

 

VIDEOS. UMP : le quatuor Chatel-Fillon-Juppé-Raffarin a pris les commandes

    Fin de journée sous haute tension, rue de Vaugirard (Paris XVe). Les ténors de l'UMP étaient réunis mardi pour un bureau politique à haut risque. Le premier depuis la démission forcée de Jean-François Copé. Preuve que l'heure était grave, Edouard Balladur, membre de droit au titre d'ancien Premier ministre, était exceptionnellement présent, pour apporter sa «caution morale».

    Embourbé dans le scandale de l'affaire Bygmalion, miné par les divisions entre sarkozystes, copéistes, fillonistes, juppéistes et non-alignés, l'ex-parti majoritaire se devait de trouver un modus vivendi sur la composition d'une direction intérimaire. Il est parvenu à éviter le pire.

    «L'UMP est sauvée»

    C'est finalement une solution consensuelle qui s'est dégagée : le triumvirat formé par les trois anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon reste aux manettes, avec Luc Chatel comme secrétaire général. Un «quatuor», validé à l'unanimité des quelque 50 membres du bureau politique.

    «L'UMP est sauvée», s'est emballé Jean-Pierre Raffarin à l'issue du vote, quand Alain Juppé se félicitait que la «seule» décision permettant au parti «de repartir de l'avant» ait prévalu. «Une direction collégiale, avec un mandat clair, le tout à l'unanimité : une belle soirée pour l'UMP !» a renchéri François Fillon.

    Deux autres questions restent en suspens : Quand exactement aura lieu le congrès qui élira le nouveau président de l'UMP ? Un candidat à la présidence de l'UMP peut-il également l'être à la primaire ? Ces points épineux sont renvoyés à un bureau politique ultérieur. C'est qu'ils touchent au véritable enjeu de la bataille se profile : qui portera les couleurs du parti à la présidentielle de 2017 ?

    VIDEO. Changer le nom de l'UMP ? «Ce n'est pas la solution !»

    >>Les coulisses du bureau politique de l'UMP minute par minute :

    21h07. Fillon, «heureux».

    «Je suis heureux que l'UMP ait su ce soir se rassembler autour de la proposition que j'ai portée avec Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. Une direction collégiale, avec un mandat clair, le tout à l'unanimité : une belle soirée pour l'UMP !» écrit l'ancien Premier ministre sur son blog, publiant par la même occasion le texte de la résolution.

    DOCUMENT. La résolution adoptée par le bureau politique

    20h56. «Un seul gagnant : l'UMP» pour Ciotti

    «Ce soir il n'y a qu'un seul gagnant : l'UMP. Du bureau politique est sorti le consensus et l'unité avec cette décision votée à l'unanimité» se félicite le député filloniste des Alpes-Maritimes, sur Twitter.

    20h45. Peltier se «réjouit»

    «Je me réjouis que le vote des motions soit respecté jusqu'en 2017 conformément aux statuts. A nous de porter une UMP forte et unie», tweete le cofondateur du courant la Droite forte. «Maintenant, ce sont aux militants de l'UMP de choisir leur futur président à l'automne. La parole au peuple !» se félicite-t-il également.

    20h40. Juppé salue la «décision unanime».

    La «seule», qui permette à l'UMP «de repartir de l'avant», aux yeux du maire de Bordeaux (Gironde), qui précise que l'UMP élira un nouveau président «d'ici le mois de novembre».

    Woerth salue une «excellent nouvelle»

    «Excellente nouvelle pour l'UMP ce soir!» tweete le député-maire de Chantilly (Oise).

    20h30. «L'UMP est sauvée.»

    Jean-Pierre Raffarin affiche son soulagement à l'issue du bureau politique.

    VIDEO. UMP : le triumvirat prend la direction provisoire avec Chatel

    20h23. Bussereau salue une «décision de bon sens».

    «Le Bureau politique de l'UMP a pris la décision de bon sens et de bon droit qui s'imposait», tweete le député de Charente-Maritime.

    20h19. Chatel et le triumvirat font l'unanimité.

    Les quelque 50 membres du bureau politique de l'UMP ont voté à l'unanimité le «compromis» qui leur était proposé. La direction provisoire sera assurée par le triumvirat, avec Luc Chatel comme secrétaire général. Ce «quatuor» restera en place jusqu'au congrès de l'automne qui élira un nouveau président.

    19h48. La proposition du triumvirat est soumise au vote.

    19h25. Les sarkozystes minoritaires.

    Fidèles à leur ligne, les partisans de l'ancien chef de l'Etat bataillent pour que Luc Chatel soit nommé président de l'UMP par intérim, sans parvenir à imposer leurs vues. De quoi agacer Alain Juppé qui se montre «très cassant», selon un participant.

    19h10. Juppé hausse le ton.

    «Mon offre, c'est à prendre ou à laisser. Et si on ne me suit pas, c'est niet», met en garde l'ancien Premier ministre.

    19h05. «Ã?a grogne.»

    L'ambiance se tend, notamment entre Nadine Morano, Michèle Tabarot, Claude Goasguen, d'un côté, et Alain Juppé -décrit comme «très raide» par un participant- et Xavier Bertrand, de l'autre.

    19h02. Un «quatuor» à la tête de l'UMP.

    Selon nos informations, si le bureau politique valide cette solution, c'est bien «un quatuor» qui sera à la tête de l'UMP : l'actuel triumvirat -Fillon, Juppé, Raffarin- et Luc Chatel, dans le rôle de secrétaire général. Ce dernier s'est engagé à ne prendre aucune décision sans les autres responsables, même s'il a la délégation des signatures pour tous les actes administratifs. Il n'en fallait pas moins pour que François Fillon et Alain Juppé, très réticents jusqu'en début d'après-midi à l'idée de placer un «soutien» de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP, accepte ce «compromis».

    18h30. Le triumvirat s'apprête à demander un audit des comptes

    Comme nous le révélions dans notre édition de ce mardi matin, Fillon, Juppé et Raffarin vont demander dès ce soir qu'un audit des finances soit «très vite diligenté pour savoir où en est exactement l'UMP».

    A LIRE. «Les bombes à retardement» de Copé

    18h25. La «distance de Copé».

    Selon un participant du bureau politique, le président démissionnaire, Jean-François Copé a «une attitude distanciée».

    18h23. Le triumvirat a acté la solution Chatel cet après-midi.

    Le compromis consistant à proposer que le député de Haute-Marne prenne de façon transitoire le secrétariat général du parti a été finalisé cet après-midi par les trois membres du triumvirat, dans le bureau de François Fillon à l'Assemblée nationale. Cette solution consensuelle avait été échafaudée dès vendredi dernier. Restait à ce que tout le monde se mette d'accord.

    18h09. Chatel prêt à codiriger le parti.

    Selon nos informations, le député de Haute-Marne a beaucoup parlé avec les membres du triumvirat ces derniers jours, notamment Jean-Pierre Raffarin dont il est très proche. Il serait prêt à accepter le poste de secrétaire général. Encore faut-il que cette solution consensuelle -Chatel n'a jamais coupé les ponts avec Fillon, y compris quand il soutenait Copé à l'automne 2012- soit validée par le bureau politique.

    18 heures. Baroin : «L'UMP est objectivement menacée de mort.»

    Il faut, plaide le député-maire de Troyes (Aube), «se mettre dans la situation d'offrir une alternance aux Français». «La situation est très grave, elle est très sérieuse, l'UMP est objectivement menacée de mort», lance-t-il.

    17h56. Jacob arrive.

    Le chef de file des députés UMP, proche de Jean-François Copé, ne fait aucun commentaire.

    VIDEO. L'édito du Parisien. «L'avenir de l'opposition se joue ce soir»

    17h55.Chatel pointe «un risque d'explosion.»

    Selon le député de Haute-Marne, c'est la «survie» de l'UMP qui est en jeu. «Chacun doit faire preuve d'un sens des responsabilités et d'unité», assure, à son arrivée, celui qui est pressenti pour codiriger le parti avec le triumvirat. «Je prendrai mes responsabilités», glisse-t-il. «Ce bureau politique est important parce que soit on décide d'être la droite la plus bête du monde, soit on décide d'un sursaut salutaire», met-il en garde.

    TABLEAU. Crise à l'UMP : que sont devenues les alliances de 2012 ?

    (LP/O.B. et P.Th.)

    17h45. Raffarin veut «la paix»

    C'est ce que lance l'ancien Premier ministre à son arrivée rue de Vaugirard.

    A LIRE. Raffarin appelle à un «cessez-le-feu» au sein du parti

    17h46. Bussereau et les «souris».

    «Vous ne seriez pas aussi nombreux pour voir un défilé de souris», rétorque le député de Charente-Maritime à la presse, qui lui demande si ce bureau politique ne risque pas «d'accoucher d'une souris».

    17h40. L'UMP revendique 125 000 adhérents à jour de cotisation.

    Selon nos informations, on revendique, rue de Vaugirard, 125 000 adhérents à jour de cotisation pour le compte de l'année 2014, sur un total de 251 000 fin 2013. «C'est 60 % de hausse par rapport à notre prévisionnel. Et on en a encore un certain nombre qui n'ont pas été traitées», souligne un permanent, rappelant qu'ils n'étaient «que» 80 000 à avoir renouveler leur adhésion l'année dernière à la même époque. «C'est le signe que la marque UMP reste très forte et que, même dans la tempête, les militants ont envie de s'engager», poursuit un autre cadre, avançant également des «salles systématiquement pleine lors des réunions publiques».

    VIDEO. Un militant déchire sa carte d'adhérent devant le siège de l'UMP

    17h39. Les participants arrivent au siège de l'UMP.

    Le bureau politique doit commencer à 18 heures.

    17h20. Le Maire, candidat?

    Selon le site internet du JDD, le député UMP de l'Eure, Bruno Le Maire, devrait annoncer demain matin qu'il brigue la présidence de l'UMP. Il serait, après Hervé Mariton, le deuxième à déclarer officiellement sa candidature.

    17h04. Boyer a de «l'espoir».

    «La situation est grave mais je suis pleine d'espoir dans la sagesse du bureau politique qui confirmera sa décision unanime du 2 juin», tweete la députée filloniste des Bouches-du-Rhône.

    16h57. Dati demande «le respect des statuts».

    L'ex-garde des Sceaux donne de la voix sur Twitter, estimant que «les circonstances exceptionnelles à l'UMP ne doivent pas tout justifier : le respect des statuts, c'est le respect des militants». «Ne donnons pas l'impression que les statuts de l'UMP sont respectés uniquement quand cela nous arrange et modifiés quand cela nous dérange», prévient Rachida Dati, appelant «chacun à la responsabilité».

    13h12. Les députés soutiennent le triumvirat, assure Jacob

    Les députés UMP font «toute confiance» au triumvirat des trois anciens Premiers ministres pour «assurer l'intérim» à la tête du parti et «préparer le prochain congrès», assure leur chef de file, Christian Jacob.