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Blatter veut «accompagner la FIFA dans le futur»

Le président Blatter n'a pas dévoilé lors du congrès de la FIFA s'il briguera un 5e mandat.
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Le candidat Joseph Blatter ne se cache plus: le président de la Fifa en exercice depuis 1998 a déclaré, mercredi en clôture du Congrès de Sao Paulo, aux 209 fédérations de son instance, qu'il était «prêt à les accompagner dans le futur».

«Je me sens bien, mon mandat va se terminer le 29 mai 2015, mais ma mission n'est pas finie, je vous le dis, ensemble, nous construirons une nouvelle Fifa, nous avons le budget pour 2014-18, vous déciderez pour qui voter en 2015, mais je suis prêt pour vous accompagner dans le futur», a ainsi déclaré le Suisse de 78 ans.

Opposition à la limite d'âge au sein de la Fifa

Le président de la Fédération internationale de football ne cachait plus depuis de longs mois son souhait d'un cinquième mandat. En ce début de semaine, en faisant le tour des six Confédérations (Asie, Afrique, Europe, Amérique du Sud, Océanie, Amérique du Nord/centrale/Caraïbes) Blatter avait d'ailleurs fait part de son souhait de continuer.

Et mis à part à l'Uefa (fédérations européennes), qui s'est formellement opposée à ce qu'il se représente, il a reçu des soutiens. Comme au Congrès de Sao Paulo, où il a reçu des applaudissements nourris quand il a fait son discours de clôture. Précédemment, au cours de ce même Congrès, sorte de Parlement du football mondial, il avait déjà eu un beau soutien indirect. Blatter avait dit l'an dernier au Congrès de l'Île Maurice son opposition à la limite d'âge au sein de la Fifa.

L'âge, une forme de «discrimination»

A Sao Paulo, les principes d'une réforme avec introduction d'une limite d'âge et d'une limite de mandats ont été rejetés par un vote à mains levées du Congrès. Un des opposants à la limite d'âge, Luis Hernandez, président de la Fédération de Cuba, avait ainsi lancé en tribune: «nous risquons de perdre notre président (Blatter), la limite d'âge est une forme de discrimination».

Le Cubain a recueilli des applaudissements, même si son argument était faux car une période de transition n'aurait pas affecté Blatter, même en étant candidat à la présidentielle Fifa de 2015 pour un cinquième mandat (élection le 29 mai à Zurich).

Pour l'heure, un seul candidat s'est déclaré officiellement: Jérôme Champagne, 55 ans, ex-vice secrétaire général de la Fifa. Cet ancien diplomate n'a quasiment aucune chance et reconnaissait même qu'il n'était pas sûr de maintenir sa candidature si Blatter se présentait. Michel Platini, 58 ans, président de l'Uefa, le seul en mesure, comme il le dit lui-même, «de battre Blatter», attend septembre pour dire s'il se présentera ou pas.

Le «Qatargate» n'a pas été mentionné

Avant le discours de clôture de Blatter, les différentes interventions du Suisse à la tribune n'avaient en tout cas rien à voir avec un bilan de dernière année de mandat. Dans son discours de bienvenue, sans mentionner le «Qatargate», ni les mots Mondial-2022 et Qatar, Blatter avait ainsi fait le constat des maux touchant son institution: «le foot n'est pas seulement un jeu, c'est devenu, qu'on le veuille ou non, une entreprise qui pèse plusieurs milliards de dollars et génère parfois des controverses et des situations compliquées».

«Je dois reconnaître, dans ces temps importants pour le football et pour la Fifa, que le monde change, le jeu change et le jeu de notre organisation doit changer», avait-il encore souligné. Et de donner sa recette pour l'avenir: «nous devons avoir une vision partagée du futur, avec un leadership fort, des décideurs forts, un fort comité exécutif (gouvernement du foot mondial) et un fort Congrès et nous aurons une Fifa forte».

Le rapport très attendu

Pour en revenir au «Qatargate», ce flot ininterrompu d'accusations de corruption charrié par la presse, anglaise surtout, Michael J. Garcia, enquêteur de la Fifa, doit remettre dans six semaines son rapport sur le Mondial-2022 à la chambre de jugement du comité d'éthique de la Fifa.

Blatter espère que les conclusions de cette chambre seront rendues en septembre ou octobre. Des sponsors de la Fifa comme Visa, Hyundai, Coca Cola, Adidas, Budweiser ou Sony, ont sommé en début de semaine la Fifa d'agir pour mettre fin au «Qatargate».

La Fifa est pour l'heure sereine au niveau commercial et financier, puisqu'elle a annoncé à Sao Paulo disposer désormais de 1,432 milliard de dollars en caisse, ce qui lui permet de faire face à des imprévus.

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