L'ancienne ministre écologiste du logement Cécile Duflot, qui avait porté la loi ALUR sur le logement, parle d'« un nouveau recul » après que le premier ministre Manuel Valls s'est prononcé favorable à amender certaines parties du texte.
La loi sur l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a été votée au Parlement en février mais ses décrets d'application ne sont pas encore parus. Selon les observateurs, deux mesures sont particulièrement susceptibles d'être amendées : l'encadrement des loyers et la garantie universelle des loyers (GUL).
« Ne soyons pas dupes, il s'agit d'une opération qui consiste à attaquer une des véritables lois de gauche de ce mandat », affirme Cécile Duflot, désormais députée EELV, dans Le Parisien du samedi 14 juin.
Pour l'ex-ministre du logement, « c'est un nouveau recul. L'encadrement des loyers, (...) c'est une promesse du candidat à la présidentielle François Hollande. (...) Abroger la loi Alur reviendrait à trahir des engagements de campagne ».
« Ceux qui critiquent la loi Alur ne veulent pas de la régulation car ils profitent grassement de la crise du logement. Les locataires, qui sont les vaches à lait de ce système, ont moins de moyens pour se faire entendre, eux ne peuvent pas faire de lobbying. Les politiques doivent tenir bon. Je serais choquée que Manuel Valls prête l'oreille à ce genre de discours. »
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