Les donneurs de sang, des héros anonymes

VIDÉO. Sans eux, la vie de nombreux malades et blessés serait rapidement en danger puisqu'il n'existe encore aucun produit capable de remplacer le sang humain.

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Près de 10 000 dons de sang sont nécessaires quotidiennement dans notre pays.
Près de 10 000 dons de sang sont nécessaires quotidiennement dans notre pays. © SIPA

Temps de lecture : 3 min

Instaurée en 2004 par l'Organisation mondiale de la santé, la Journée mondiale des donneurs de sang est destinée à la fois à promouvoir le don de sang et à remercier les donneurs du monde entier, qui permettent de répondre aux besoins des patients et ainsi de sauver des vies. Leur nombre est estimé à un million chaque année dans notre pays, par l'Établissement français du sang (EFS). Pour arriver à ce résultat, près de 10 000 dons de sang sont nécessaires quotidiennement. Ils sont recueillis sur les sites de prélèvements (152 sur tout le territoire), grâce à des collectes mobiles (40 000 par an).

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"Nous avons développé ces dernières années les maisons du don", rappelle François Toujas, président de l'Établissement français du sang (EFS). "Actuellement au nombre de 12, elles constituent des points de contact essentiels avec les donneurs, permettant d'être au plus près d'eux, au coeur des villes, et de les accueillir dans les meilleures conditions afin d'encourager la création de réseaux de proximité et de générosité."

L'an dernier, 23,5 % des donneurs de sang étaient âgés de 18 à 24 ans (pour mémoire, pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans, peser plus de 50 kilos et être identifié comme apte par un médecin). Cette cible jeune représente un potentiel important, plus de cinq millions de personnes en France étant dans cette tranche d'âge, soit près de 10 % de la population. Pour la mobiliser davantage, l'EFS s'installe régulièrement in situ avec des collectes événementielles sur les campus, dans les écoles d'enseignement supérieur et les lycées.

Maladies du sang, cancers, chirurgie...

Quant aux receveurs, il faut savoir que plus de la moitié des transfusions sont programmées. Elles concernent alors essentiellement les patients souffrant de maladies du sang (la thalassémie, qui, dans sa forme grave, provoque une anémie nécessitant des transfusions tout au long de la vie, et la drépanocytose) et de cancers. "Dans le cas d'un cancer, par exemple, les traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapie) entraînent la destruction des 
cellules cancéreuses, mais également la destruction temporaire des cellules sanguines", explique François Toujas. "Durant cette période dite d'aplasie, un support transfusionnel
 permet de renouveler les cellules sanguines et de renforcer l'organisme affaibli." Les autres causes de transfusion sont la chirurgie traumatologique et orthopédique, les pathologies cardiovasculaires ainsi que les maladies du foie et du système digestif. Toutes pathologies confondues, l'acte chirurgical représente 34,5 % des patients transfusés.

Le sang recueilli lors des dons n'est jamais utilisé immédiatement dans le cadre de transfusions. Des phases de préparation et de qualification sont nécessaires pour l'analyser, pour séparer les différents constituants, les conditionner et les distribuer dans les établissements de santé. Il existe d'ailleurs deux sortes de plasma : celui dit "thérapeutique", qui sert à la transfusion, et le plasma dit "matière première". Ce dernier est fractionné afin d'isoler et de purifier certaines protéines (l'albumine, les facteurs de coagulation, les immunoglobulines) qui permettent ensuite de fabriquer des "médicaments dérivés du sang", qui sont prescrits à 500 000 personnes chaque année en France.


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Commentaires (14)

  • A 69 ans et en bonne forme, je donne mon sang très régulièrement C'est une joie de penser que je vais contribuer a sauver une personne malade ou accidentée. Je suis toujours étonné de lire que nous ne sommes qu'un million de donneurs soit quelques pour cents de la population française ; c'est peu.
    Il y a aussi fort peu de commentaires. Dommage.
    Il ne me reste qu'une année légale de partage, à moins que, comme ce fut le cas par deux fois (on est passé de 60 à 65 puis à 70 ans) j'ouvre droit à des prolongations...
    Chers amis donneurs, continuez à penser aux autres.
    Gérard.

  • jcb

    Je rejoins votre commentaire : ni des héros ni des héroïnes.
    Simplement des bénévoles qui offrent un peu de leur temps (30mn, 1 à 2 fois par an) mais avec la satisfaction de penser qu'on est utile à quelqu'un, même si on ne le connaitra jamais.
    D'accord aussi avec vous pour les camions blancs qui devraient stationner plus souvent aux portes des entreprises ou administrations, mais j'ajouterai qu'il faudrait changer la mentalité de l'encadrement de ces entreprises.
    Je m'explique : lorsque j'ai commencé ma carrière dans une grand entreprises (3000 salariés sur l'établissement) dans les années 60, nous étions des centaines à nous présenter à chaque collecte, encouragés en celà par notre direction.
    Lorsque j'ai cessé de travailler, en 2002, l'effectif avait fondu à 1000, et c'était devenu "has been" aux yeux de l'encadrement de "perdre son temps pour des prunes ! "
    Résultat, aux dernières collectes, seulement quelques dizaines de poches.
    Il serait peut-être temps que les médias mettent un peu en avant la nécessité de changer les pratiques sinon on va devoir continuer à s'approvisionner dans les prisons, avec les risques que celà comporte !

  • exédé

    J'ai aussi regardé ce stupéfiant reportage il y a quelques années en arrière sur les dons que font les français de leur sang et l'argent impressionnant que se font certaines société avec ces dons, ces trafics dans la décomposition de ce sang.
    J'ai entendu je ne sais plus quel médecin ou professeur dire devant une caméra " vous comprenez le sang est unique il n'existe rien pour le remplacer,
    ce n'est pas vrai le S de Q. On peut le remplacer avec de l'eau de mer.