Accéder au contenu principal
Irak

Le gouverneur de Mossoul veut une police sunnite pour les sunnites

Le gouverneur de Mossoul en exil dit vouloir continuer à travailler pour sa région. Ce samedi 14 juin dans la soirée, il a annoncé dans une conférence de presse qu’il allait installer ses bureaux dans un village chrétien tout près de Mossoul. Il a contacté ses employés pour, dit-il, « relancer les services municipaux ».

Un homme marche, à côté de véhicules de la sécurité irakienne dans la ville de Mossoul, le 13 juin 2014.
Un homme marche, à côté de véhicules de la sécurité irakienne dans la ville de Mossoul, le 13 juin 2014. REUTERS/Stringer
Publicité

Avec notre correspondante à Erbil, Angélique Ferrat

Dans son exil à Erbil, au Kurdistan, il ne se lasse pas de raconter comment les commandants de la 2e division de Mossoul ont quitté la ville sans le prévenir. Il tempête contre cette armée qui s’est évaporée laissant la population seule face à quelques centaines de rebelles armes. Atil al-Nujaifi dénonce le pillage de la Banque centrale. « Ils ont distribué l’argent a la population pour nettoyer les rues » dit-il, ils ont ouvert les stations d’essence sans faire payer les clients.

Il se considère toujours gouverneur de Mossoul. « La région est grande », se justifie-t-il. Sa solution : mettre sur pied des services de sécurité sunnites pour combattre les islamistes sunnites. Atel al-Nujaifi veut dupliquer le modèle kurde. Créer une police sunnite pour les sunnites. Il compte s’appuyer sur certains groupes rebelles plus résistants que jihadistes pour éjecter l’armée islamique de sa ville.

Les combats étaient à plus de deux km quand ils ont fui.

00:38

Atil al-Nujaifi

Mais Maliki doit être prêt à une contrepartie « On ne veut pas combattre et ensuite, retourner au même système. Maliki va dire : "vous ne pouvez pas être dans l’armée , vous ne pouvez pas avoir des responsabilités, vous êtes des terroristes, votre place est en prison". Il faudra changer la formule politique. Les sunnites doivent retrouver une partie du pouvoir. » Mais peut-il seulement réussir ?

Les élites sunnites qui ont occupé des postes politiques n’ont plus guère de crédit auprès de leur communauté. Ils sont surnommés « les sunnites de Maliki ».

 → À (RE)LIRE : La prise de Mossoul par l’EIIL laisse Maliki sans marge de manœuvre

 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.