France-Honduras : Les Bleus soignent leur entrée

Ils ont d’abord attendu la Marseillaise. Mais elle n’a jamais retenti dans le ciel de Porto Alegre. La faute à la sono du stade, totalement HS et incapable de jouer les hymnes des deux pays. Une intro un peu confuse qui n’a pas empêché l’équipe de France de réussir son entrée dans la Coupe du monde, ce dimanche, face au Honduras (3-0). Seize ans après la grimace de Christophe Dugarry au Vélodrome et la démonstration contre l’Afrique du Sud (déjà 3-0), les Bleus ont retrouvé les joies d’une victoire inaugurale lors d’un Mondial. Face à une équipe coriace mais limitée, les joueurs de Didier Deschamps ont fait le boulot sur la pelouse de l’Estadio Beira-Rio.

Karim Benzema en a profité pour marquer les premiers buts de sa carrière dans une grande compétition internationale. L’attaquant du Real Madrid a d’abord transformé un penalty obtenu par Paul Pogba, bousculé par Wilson Palacios, exclu sur l’action (45e, 1-0). En supériorité numérique durant toute la deuxième période, les Bleus ont ensuite concrétisé leur domination grâce à un but contre son camp de Noel Valladares. Après une frappe sur le poteau de Benzema, magnifiquement servi par Yohan Cabaye, le portier hondurien a envoyé le cuir dans son propre but. La « Goal line technology » (vidéo sur la ligne de but), introduite lors de cette Coupe du monde, a validé la décision des arbitres (48e, 2-0), avant que Benzema, décidément très inspiré, ne s’offre un doublé d’une lourde frappe sous la barre (3-0, 72e).

Sur un air de 1998

De quoi donner le sourire à Deschamps, malgré les tacles parfois très limite et l’énervement des Honduriens. Sortis sans blessures de cette rude bataille, les Bleus lancent leur compétition de la meilleure des manières. Avec un peu plus de réussite, les partenaires de Mathieu Valbuena, très convaincant en électron libre, auraient même pu soigner d’avantage leur goal-average si Blaise Matuidi (15e) et Antoine Griezmann (23e) n’avaient pas trouvé barre transversale. Mais peu importe, l’essentiel était de bien débuter cette épopée brésilienne. Et c’est chose faite. Avec la manière.

De Lloris à Benzema, en passant par le milieu à trois (Cabaye-Matuidi-Pogba) et la charnière Sakho-Varane, la maison bleue a montré des fondations solides et séduisantes. Les plus optimistes feront sans doute retentir dès ce soir le « Will Survive » de Gloria Gaynor, en repensant à la finale de 1998 face au Brésil. Les plus fous rappelleront que le dernier Français à avoir inscrit un doublé en Coupe du monde s’appelait Zinedine Zidane. Mais pour marcher sur la trace de la bande à Aimé Jacquet, les Bleus, qui prennent la tête du groupe E, devront confirmer face à la Suisse, vendredi à Salvador (21h). Avec la qualification pour les 8es déjà en ligne de mire.

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