L'erreur à 3,8 millions d'euros d'un employé de Greenpeace

 

L'erreur à 3,8 millions d'euros d'un employé de Greenpeace

    L'ONG a beau présenter ses excuses à ses donateurs, l'erreur ne passera pas inaperçue. Une «grave erreur de jugement» d'un employé de Greenpeace a coûté à l'organisation écologiste 3,8 millions d'euros en donations, perdus sur le marché des taux de change. «Rien ne montre en ce moment qu'il ait agi dans un but personnel, il semble s'agir d'une grave erreur de jugement», a déclaré Mike Townsley, directeur communication de Greenpeace. L'employé en question, dont l'identité n'a pas été révélée, a quant à lui perdu son emploi.

    Afin de se protéger des fluctuations des taux de change, Greenpeace, 300 millions d'euros de budget annuel, passe de nombreux contrats avec des sociétés tierces spécialisées pour acheter des devises à taux de change fixes, a indiqué le responsable. «C'est une pratique courante pour des organisations comme la nôtre, qui ont des antennes dans de très nombreux pays», a-t-il assuré : «Sans cela, nous serions beaucoup trop exposés aux fluctuations et nous risquerions de perdre beaucoup d'argent devant être utilisés par notre organisation à travers le monde».

    Or, un employé de Greenpeace «a outrepassé ses fonctions» et pris l'initiative de conclure un de ces contrats sans le feu vert de l'organisation, basée aux Pays-Bas, selon Mike Townsley. «Le contrat s'est avéré très mauvais et très dommageable pour nous», a regretté Mike Townsley, sans donner plus de précisions.

    «Nous tenons à préciser qu'aucune campagne de Greenpeace ne verra son budget diminué, nous allons répartir la perte sur les deux ou trois prochaines années en réduisant nos dépenses dans nos infrastructures et investissements, par exemple», a souligné Mike Townsley. «Greenpeace tient à s'excuser», a-t-il ajouté : «une enquête interne est en cours et nous allons tout faire pour que cela ne puisse pas se reproduire».