"Malgré les progrès importants accomplis au cours de la dernière décennie, l’Afrique subsaharienne abrite toujours plus de la moitié des enfants du monde qui ont l’âge de l’école primaire mais qui ne sont pas scolarisés. En outre, des millions d’enfants qui vont à l’école n’y apprennent pas grand-chose", a fait savoir UNICEF Belgique dans un communiqué.
Ce 16 juin est la journée de l'enfant africain, or la situation de ce dernier est dans de nombreux cas peu enviable. En matière de scolarisation, la situation reste très préoccupante. En effet, si entre 2000 et 2007 des progrès notables ont été enregistrés en matière d'accès à l'éducation primaire, on stagne maintenant depuis plus de cinq ans. Avec pour résultat le fait qu'en Afrique de l'Ouest et centrale, le taux d'enfants non scolarisés (28%) soit le plus élevé du monde. Près d'un enfant sur trois dans cette région du monde ne va même pas à l'école primaire.
Le seul accès à l’enseignement ne suffit pas à acquérir les connaissances de base
"Les chances de pouvoir aller à l’école sont considérablement réduites si l’enfant est une fille, s’il vit dans une famille pauvre, s’il vient d’une zone rurale ou s’il est le chef de famille", précise le communiqué de l'Unicef.
"Il faut davantage de classes et d’enseignants qualifiés mais cela ne suffira pas pour amener à l’école les millions d’enfants qui sont les plus marginalisés. Souvent, les familles n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité ou les fournitures scolaires de base", a indiqué Manuel Fontaine, Directeur régional à l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
Car l'accès en lui-même n'est pas le seul enjeu. Derrière celui-ci, il y a celui de la qualité de l'enseignement qui est distillé. Car pour le moment, même pour les enfants qui ont accès à l'enseignement, "des classes surchargées, du matériel pédagogique en quantité insuffisante et un manque d’enseignants font qu’un grand nombre d’enfants redoublent et abandonnent l’école sans avoir acquis les connaissances de base", nuance l'Unicef.
Ju. Vl.
