EXCLUSIF. Affaire Mediator : l'État aurait failli

Selon nos informations, l'Agence du médicament est, elle aussi, responsable du drame qui a touché de nombreux patients.

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L'Agence du médicament aurait sa part de responsabilité dans l'affaire Mediator
L'Agence du médicament aurait sa part de responsabilité dans l'affaire Mediator © SIPA

Temps de lecture : 1 min

Selon nos informations, le pôle santé du tribunal de grande instance (TGI) de Paris a estimé que l'État a, aussi, sa part de responsabilité dans le drame du Mediator. Pour mémoire, ce médicament, qui contient une molécule coupe-faim, le benfluorex, a été indiqué comme traitement adjuvant chez les diabétiques en surpoids. Mais il était en fait largement prescrit pour maigrir, jusqu'à son retrait du marché français fin 2009 en raison de ses effets secondaires.

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Certes, les laboratoires Servier sont les premiers mis en accusation, et son nouveau président a récemment annoncé que tous les patients ayant souffert du produit allaient être indemnisés. Mais l'Agence nationale de sécurité du médicament a également été mise en cause par le biais de son directeur, en tant que représentant de la personne morale. Dominique Maraninchi (arrivé après les faits) a été mis en examen en mars dernier pour homicides et blessures involontaires. L'agence a alors été placée sous contrôle judiciaire. Elle était soupçonnée d'avoir négligé la surveillance de la potentielle dangerosité du Mediator entre 1995 et 2009.

Cette responsabilité de l'État, via l'agence, tombe bien mal : Marisol Touraine va remettre les insignes de la Légion d'honneur à Dominique Maraninchi, jeudi, à l'occasion du départ de ce dernier. Son successeur héritera du lourd dossier ...

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Commentaires (27)

  • angelo030405

    Beaucoup de responsabilités de la part d'abord des Labos (lobbys = groupe de pression, car beaucoup de fric à la clé), ensuite de l'organisme de contrôle, d'autorisation de mise sur le marché (l(Afssaps/AMM), et des politiques (Ministres de la Santé). Comme beaucoup d'entre vous l'ont déjà rappelé, tout le monde sait que quelques centaines de médocs suffiraient à soigner l'essentiel, et trop de médecins encore, gavés par le système tronqué prescrivent trop de médicaments au détriment de la médecine dite douce. Retraités de 70 ans, ma femme et moi refusons systématiquement la prescription de médocs et faisons appel à la phytothérapie, l'acupuncture etc. , et nous en portons que mieux, même si parfois, nos arthrose et arthrite respective nous font souffrir. Quand nous étions jeunes, des pharmaciens nombreux préparaient eux-mêmes les potions et étaient aussi herboristes. Le " "système " (labos and Co) les a éradiqués, à notre grand dam !

  • conscient

    Qui en 2005 s'est opposé au retrait du Médiator quand les autorités sanitaires le lui demandaient ?
    Aujourd'hui 4000 "médicaments" ; 2000 sont inutiles, 800 créent des effets secondaires, 200 sont dangereux.
    Ces "médicaments" sont 3 à 5 fois plus chers que dans le reste de l'Europe et sont responsable des 10 milliards du déficit !
    Chaque année, ces mêmes "médicament" induisent 130 000 hospitalisation et 13 000 décès (source Le Point) qui paye ?
    Toutes ces gabegies ruinent la sécu et gavent les labos.
    Elle sert à quoi la ministre de la santé ?
    N'est-il pas temps de la remplacer et de mettre enfin une personne qui s'attaque réellement au problème.

  • Le muet

    Tout le monde le savait mais beaucoup de choses ne sont pas bonnes à dire même dans la "grosse presse".
    Ceux qui ont bouffé du Médiator sont heureux et rassurés par le coté "sauveur" de l'état qui est là comme chacun sait pour protéger les citoyens et leur donner des conditions de vie meilleures.