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Le « beau René », figure du crime en Lombardie, pincé pour vol au supermarché

Condamné à trois siècles de prison et à quatre peines de perpétuité, Renato Vallanzasca a passé quarante ans de sa vie derrière les barreaux.

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Publié le 16 juin 2014 à 12h27, modifié le 16 juin 2014 à 19h34

Temps de Lecture 2 min.

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On a du mal à reconnaître dans la silhouette de cet homme de 64 ans, chauve, baissant le regard, vêtu d'un jean et d'une chemise froissée, sortant vendredi 13 juin d'un commissariat de Milan les menottes aux poignets, celui qui fut, dans les années 1960 et 1970, l'un des plus dangereux malfaiteurs d'Italie. Un homme passé à la postérité de la malavita lombarde comme le « beau René ». Il est vrai que, sur les photos de l'époque, souriant, frisé, moustachu, Renato Vallanzasca – qui savait se servir des médias – méritait son surnom au point qu'on en oubliait son parcours criminel.

Hold-up, enlèvements, homicides, trois évasions spectaculaires, Renato Vallanzasca s'est avancé très tôt sur la route de la délinquance en libérant, enfant, les tigres d'un cirque itinérant. La suite montra qu'il n'avait pas toujours aussi grand cœur.

Condamné à trois siècles de prison et à quatre peines de perpétuité, il a passé quarante ans de sa vie derrière les barreaux d'une trentaine de prisons italiennes, dont onze en isolement total. En 2005, il avait épousé Antonella, une amie d'enfance avec laquelle il avait commis ses premiers méfaits. Depuis deux ans, il bénéficiait d'un régime de semi-liberté.

SA VIE ADAPTÉE À L'ÉCRAN SOUS LE TITRE « L'ANGE DU MAL »

Kim Rossi Stuart dans le film italien de Michele Placido,

Il se moquait de sa gloire, aspirait à l'oubli. En 2011, le réalisateur Michele Placido avait adapté sa vie à l'écran sous le titre L'Ange du mal. L'acteur Kim Rossi Stuart, qui joue son rôle et l'avait rencontré à la prison de Milan, avait déclaré : « Il est doté d'une incroyable profondeur humaine. » Un journaliste avait écrit en 1987 qu'il le considérait « comme un bandit honnête, dans une société où trop souvent les honnêtes gens sont des bandits ».

Vallanzasca, au contraire, semblait sans illusions sur lui-même : « Je suis né pour être délinquant, disait-il. Tout le reste, c'est des conneries. Je ne suis pas une victime de la société. » Ou encore : « Je n'en peux plus du mythe du “beau René”. Vivement que je m'en libère. Même mes gardiens de prison ne savent plus qui je suis. »

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