Le site du scrutin citoyen organisé du 20 au 22 juin prochain par le mouvement Occupy Central à Hong Kong a subi une attaque massive qui l’a mis hors d’usage, selon le Shun Po (Hong Kong Economic Journal). Les serveurs ont reçu des milliards de demandes de visite simultanées, méthode connue de sabotage électronique.

Occupy Central, dont le nom dérive du mouvement Occupy Wall Street, projette de faire occuper pacifiquement le quartier des affaires de Hong Kong appelé Central si la Chine ne met pas en place un réel scrutin universel pour les prochaines élections du chef de l’exécutif en 2017. Pékin prévoit de faire soumettre au vote uniquement des candidats ayant reçu l’approbation d’un comité rassemblant 1 200 personnes qualifiées par la Chine.

Un vote citoyen est organisé, par lequel les résidents hongkongais sont invités à se prononcer sur trois modes de scrutin pour cette élection. Occupy Central espérait obtenir la participation de 200 000 à 300 000 personnes en faveur du scrutin universel.

Les opérations d’inscription par Internet ont dû s’interrompre du fait des attaques des hackers, et les entreprises propriétaires du serveur se sont retirées des opérations. Les organisateurs du scrutin ont indiqué qu’ils cherchaient d’autres partenaires, mais qu’ils n’excluaient pas le retour aux méthodes classiques de scrutin papier.

L’ancien représentant de l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, Xu Jiatun, réfugié aux Etats Unis depuis les événements de Tian’anmen, a estimé que le mouvement Occupy était nuisible à Hong Kong. Son successeur, Zhou Nan, aujourd’hui retraité, a déclaré le 15 juin que le mouvement Occupy était illégal, et que si des troubles en résultaient, l’armée chinoise pourrait intervenir. Les organisateurs d’Occupy ont condamné ses déclarations comme une tentative d’intimidation. Pékin a récemment publié un livre blanc sur Hong Kong réaffirmant son emprise sur le territoire.