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Intermittents : le médiateur Jean-Patrick Gille explose sur Twitter

Le député chargé de déminer le dossier des intermittents a posté sur son compte Twitter un dessin à l'humour détonant.

Le Monde

Publié le 17 juin 2014 à 13h59, modifié le 18 juin 2014 à 14h54

Temps de Lecture 2 min.

Est-ce parce que Jean-Patrick Gille, le député nommé le 7 juin par le premier ministre Manuel Valls, pour déminer le dossier des intermittents, a peu apprécié la cacophonie qui a saisi le gouvernement lundi 16 juin ? On peut émettre cette hypothèse, au vu du dessin à l'humour « explosif » qu'il vient d'envoyer par Twitter, mardi 17, en fin de matinée.

Lire notre compte-rendu de la journée du 16 juin : Article réservé à nos abonnés Une journée sous tension avec les intermittents

Dans ce dossier brûlant, chaque camp a posé un ultimatum au gouvernement, illustré par une bombe sur le croquis : d'un côté, les professionnels du spectacle, qu'ils soient intermittents ou directeurs de festivals, ont prévenu qu'ils pourraient aller jusqu'à annuler les festivals si l'accord du 22 juin sur l'assurance-chômage est agréé par le gouvernement. De l'autre, plusieurs partenaires sociaux signataires, tels le Medef et FO, ont fait savoir qu'ils quitteraient l'Unedic si l'accord du 22 mars devait être retouché.

Le titre du dessin ? « Dossier de l'intermittence : un dossier complexe à trois personnages bipolaires. » Suivent deux noms, Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, François Rebsamen, ministre du travail, tandis que le troisième acteur est vraisemblablement la CGT, laquelle se trouve entre deux eaux, à la fois partie prenante de l'Unedic et ennemi déclaré de l'accord du 22 mars, par ailleurs à l'initiative de la journée de mobilisation d'hier. Il y a quelques jours, le député Gille confiait : « Chacun des protagonistes détient l'arme nucléaire. » Sa mission est, en effet, hautement délicate.

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CACOPHONIE

Revenons sur les faits, et la cacophonie. Hier matin, le premier ministre Manuel Valls, sur France Info, suivi par Aurélie Filippetti, dans Le Monde, ont fait preuve d'un volontarisme politique sur le dossier des intermittents du spectacle, laissant entrevoir un geste fort du gouvernement, en cette journée de mobilisation. Au lieu de quoi, dans l'après-midi, le cabinet du premier ministre a reçu une délégation d'intermittents, à l'issue de la manifestation parisienne, les informant que l'agrément de l'accord aurait bien lieu, le 26 juin !

Certes, il ne s'agirait pas d'un « agrément sec », si l'on en croit Matignon, mais il serait assorti de mesures complémentaires visant à apaiser le conflit. Des mesures, justement, sur lesquelles travaille d'arrache-pied Jean-Patrick Gille, lequel doit rendre ses conclusions d'ici à la fin de la semaine… Comme tant d'autres, le médiateur était persuadé que le gouvernement attendrait qu'il ait rendu ses pistes de propositions, avant d'annoncer l'agrément.

Cela n'a pas été le cas, et il y a fort à parier que la mobilisation va aller crescendo, d'ici vendredi. Mardi matin, le festival du Printemps des Comédiens, à Montpellier, a reconduit la grève pour… 144 heures, ce qui annule de fait les représentations du Cirque Plume. Les 144 heures conduisent jusqu'à la date du 22 juin, date de l'ouverture de Montpellier Danse. Cela signifie, aussi, que la Fête de la Musique n'aura probablement pas lieu. Mais, soyons opitimiste, il reste tout de même trois jours au vaillant Jean-Patrick Gille pour désamorcer la troisième petite bombe, celle posée par le gouvernement hier.

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