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Les perturbateurs endocriniens coûtent des milliards d'euros en frais de santé à l'UE (étude)

Les perturbateurs endocriniens coûtent des milliards d'euros en frais de santé à l'UE (étude)

Le coût sanitaire de l'exposition aux perturbateurs endocriniens, soupçonnés de provoquer notamment cancers et diabètes, pourrait atteindre jusqu'à 31 milliards d'euros dans l'UE, selon une étude de l'Alliance Environnement Santé (Heal) rendue publique mercredi.

Pour établir cette addition, alors que l'inquiétude monte en Europe, et en particulier en France, sur les perturbations du système hormonal induites par les substances chimiques, les chercheurs ont identifié cinq types de pathologies actuellement à la hausse: problèmes de fertilité, anomalies du sexe masculin, cancers du sein, de la prostate et des testicules, autisme, obésité et diabète.

Sur la base d'une étude américaine récente sur le lien entre l'obésité infantile et le bisphénol A, un perturbateur endocrinien longtemps utilisé pour la fabrication des biberons, ils ont ensuite retenu l'hypothèse minimale que de 2 à 5% de ces maladies découlent de l'exposition à de telles substances.

"L'UE doit mettre la santé en priorité et interdire" les perturbateurs endocriniens, a exhorté le directeur de l'Alliance, Genon Jensen, appelant à l'adoption d'un calendrier "pour identifier" les substances coupables "et leur substituer" des produits sûrs.

En pointe sur ce dossier, la France, avait également sommé la semaine dernière la Commission européenne de présenter rapidement une définition des perturbateurs endocriniens, comme elle s'y était engagé pour fin 2013, avant de renvoyer l'échéance au deuxième semestre 2014, ce que ses détracteurs ont imputé à des pressions de l'industrie chimique.

La France a reçu sur ce dossier le renfort de la Suède, du Danemark, de l'Autriche, de la Belgique et de la Pologne. La Commission a dans la foulé publié mardi sa feuille de route pour l'élaboration de critères d'identification des perturbateurs endocriniens.

Outre le bisphénol A, objet de plusieurs interdictions d'usage, la liste des perturbateurs présumés utilisés dans les détergents, plastiques, cosmétiques, textiles ou peintures, compte de nombreuses substances, dont des phtalates, parabènes, et pesticides.

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