Peine de mort : troisième exécution en 24 heures aux États-Unis

Un condamné à mort a été exécuté ce mercredi soir en Floride, ainsi que deux autres condamnés dans le pays, quelques semaines après la polémique en Oklahoma.

Source AFP

Une chambre de la mort, dans l'Oregon.
Une chambre de la mort, dans l'Oregon. © LANDOV/MAXPPP

Temps de lecture : 2 min

La Floride a exécuté un condamné à mort mercredi soir, procédant à la troisième exécution en 24 heures aux États-Unis où aucune n'avait eu lieu ces sept dernières semaines après la polémique sur la méthode d'injection létale. Après avoir reçu le feu vert de la Cour suprême, les autorités pénitentiaires de Floride ont procédé à l'injection d'un cocktail de trois produits sur John Henry, un Noir de 63 ans, meurtrier de sa femme et d'un enfant de 5 ans.

La newsletter international

Tous les mardis à 11h

Recevez le meilleur de l’actualité internationale.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le prisonnier, dans le couloir de la mort depuis près de 30 ans, a été déclaré décédé à 19 h 43, heure locale, a-t-on appris auprès d'une porte-parole, Jessica Cary. Il avait été condamné à mort pour le meurtre de sa femme et le fils de 5 ans de celle-ci, en 1985, alors qu'il était en liberté conditionnelle après le meurtre de sa première femme en 1976. Il s'agit du 23e condamné à être exécuté cette année aux États-Unis.

L'ombre de Clayton Lockett

Aucune exécution n'avait eu lieu dans le pays depuis le 29 avril, quand Clayton Lockett avait péri dans d'apparentes souffrances 43 minutes après l'injection d'un nouveau cocktail létal en Oklahoma, contre une dizaine de minutes habituellement. L'exécution de Clayton Lockett avait provoqué des protestations jusqu'à la Maison-Blanche : Barack Obama l'avait qualifiée de "profondément dérangeante" et ordonné une révision de toutes les procédures d'injection létale du pays. L'autopsie a montré que le personnel chargé de l'exécution n'avait pas réussi à poser l'intraveineuse et, après plusieurs essais infructueux, avait perforé la veine fémorale.

Plusieurs condamnés à mort avaient estimé que les lois maintenant sous le sceau du secret les procédures d'exécution dans plusieurs États les empêchaient de connaître la composition des produits utilisés ou le niveau de qualification des personnels en charge de l'exécution, en violation de leurs droits constitutionnels. John Henry avait lui plaidé son retard mental devant la Cour suprême, espérant que la récente décision de la haute Cour refusant de fixer un seuil d'incompétence intellectuelle serait rétroactive et lui permettrait d'échapper à la peine de mort.

Dans la nuit de mardi à mercredi, deux autres exécutions avaient eu lieu en Géorgie et dans le Missouri.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (19)

  • aquila

    Je suis contre la peine de mort, l'état ne peut pas assassiner un assassin !
    Nous ne sommes plus à l'époque de la loi du talion. Le rendre hors d'état de nuire en l'enfermant pour longtemps, me semble être justice.
    De plus des hommes d'état comme Bush responsable de la mort de centaines de milliers de gens, sont-ils condamnés ? Non, même pas inquiétés.

  • histoire

    Ma position est la suivante : la peine de mort est une abomination par laquelle l'état se met au même niveau d'inhumanité que le criminel qui entend châtier.
    C'est un sentiment qui m'est personnel et les divers cas d'erreurs judiciaires que l'on a évoqué ici renforcent cette conviction.
    Mon intervention reposait uniquement sur le fait que de mettre à exécution un individu après 30 années de séquestration, est une abomination qui vient s'ajouter à la première.

  • mathieu

    Je n'arrive pas a comprendre votre logique. Vous semblez penser qu'il est preferable de tuer dans les brefs delais tout en pointant qu'il y a des erreurs (une etude recente dit que 4% des gens dans "le couloir de la mort" sont innocents).