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A terre, le PS en vient à douter de sa propre survie

Les socialistes en sont convaincus : la crise qu'ils traversent a beau être classique, elle est aussi d'une gravité inédite

Publié le 18 juin 2014 à 10h22, modifié le 18 juin 2014 à 18h01 Temps de Lecture 8 min.

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Lorsqu'il a pris possession de son bureau de premier secrétaire entre le désastre des élections municipales fin mars et, deux mois plus tard, celui des élections européennes, Jean-Christophe Cambadélis n'a pu s'empêcher de lâcher : « J'arrive trop tard ! » Une nouvelle fois, le Parti socialiste est plongé dans la crise, l'une de ces crises qui, depuis la fin du second mandat de François Mitterrand, le saisissent à intervalles réguliers au point de lui faire douter de tout, y compris de sa propre survie.

Manuel Valls, qui, au lendemain des élections européennes de 2009, déjà marquées par un échec, appelait à changer le nom du parti en estimant que le mot « socialisme » était « sans doute dépassé », annonce cette fois la possible mort de la gauche tout entière. « Elle n'a jamais été aussi faible dans l'histoire de la Ve République », a asséné le premier ministre lors du conseil national du PS, samedi 14 juin, avant d'ajouter : « Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d'un cycle historique pour notre parti. » Diable !

DES FONDATIONS DÉSAGRÉGÉES

Deux ans après l'installation de François Hollande à l'Elysée, le PS est bel et bien fendu de la tête aux pieds : la crise idéologique qui agite son sommet coïncide avec l'ébranlement sans précédent de sa base, le socialisme municipal, cette spécificité française qui faisait que le parti tenait debout, bon an mal an, y compris après les pires défaites nationales. En mars, 150 villes de plus de 10 000 habitants ont été perdues d'un coup, et c'est comme si toutes les fondations que François Hollande avait lui même contribué à consolider quand il était premier secrétaire (1997-2008) s'étaient désagrégées. « C'est le plus grand plan social de l'histoire du socialisme » se lamente Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône Alpes. « Un traumatisme », confirme l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, car « aux élus socialistes défaits, il faut ajouter leurs collaborateurs, parmi lesquels de nombreux responsables de fédérations ».

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