Le maire de Nice Christian Estrosi et son ex-épouse Dominique Estrosi-Sassone, le 17 mars 2011 à Nice.

Le maire de Nice Christian Estrosi et son ex-épouse Dominique Estrosi-Sassone, le 17 mars 2011 à Nice.

AFP PHOTO SEBASTIEN NOGIER

La désignation de l'élue municipale niçoise Dominique Estrosi-Sassonne comme tête de liste UMP dans les Alpes-Maritimes aux prochaines élections sénatoriales de septembre a suscité l'étonnement mercredi de sénateurs sortants écartés.

Publicité

Une commission nationale d'investiture UMP, réunie mardi à Paris, a placé l'élue municipale et conseillère générale en première place de la liste, a-t-on appris de sources concordantes.

L'ex-épouse du maire de Nice Christian Estrosi, élue locale depuis 13 ans, est une spécialiste du dossier sensible du logement social.

Jean-Pierre Leleux, ancien maire de Grasse qui s'était retiré de la course aux dernières élections municipales pour se consacrer à son mandat de sénateur qu'il occupe depuis 2008, a loué les qualités de Mme Estrosi-Sassone tout en estimant que la tête de liste UMP lui revenait légitimement.

Une désignation qui a du mal à passer

"La tête de liste semble être actée. La semaine prochaine sera arrêté l'ordre de la liste UMP", a-t-il indiqué. Un autre proche de Christian Estrosi, Louis Nègre (maire de Cagnes-sur-mer), figurera sur la liste, ainsi que Colette Giudicelli (épouse du maire de Menton) et Henri Leroy (maire de Mandelieu-la-Napoule).

"Je serai candidat sur une liste parallèle, qui ne sera pas dissidente", a annoncé Jean-Pierre Leleux, sans vouloir polémiquer.

Dans un communiqué publié mercredi, Hélène Masson-Maret -devenue sénatrice en février 2013 à la suite du décès du maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, René Vestri- a estimé pour sa part que tout était donné "au clan de la métropole niçoise".

"Plus aucune règle à l'UMP"

"Je prends acte qu'il n'y a plus, aujourd'hui, aucune règle à l'UMP, ce que je déplore totalement", a attaqué la sénatrice, qui devrait se présenter sur une liste dissidente. Elle pourrait s'allier avec son beau-fils Olivier Bettati, déjà dissident de l'UMP et devenu conseiller municipal d'opposition du maire de Nice Christian Estrosi.

"La métropole de Nice a plus de la moitié des grands électeurs du département. Il est légitime qu'un ou deux élus du territoire de la métropole figurent sur une liste des sénatoriales et que la grande ville de Nice puisse avoir un sénateur", a rétorqué Mme Estrosi-Sassone.

L'élue s'est déclarée "très heureuse" d'être en tête de liste pour l'UMP, "dans le contexte d'un parti politique qui a besoin de retrouver sa sérénité".


Publicité