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Colombie : les violences sexuelles comme arme de guerre qualifiées de « crimes contre l'humanité »

Selon des chiffres officiels, 4 672 femmes ont été victimes de sévices sexuels dans le cadre du conflit armé intérieur colombien. Ces crimes seront désormais imprescriptibles.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 juin 2014 à 17h01, modifié le 19 juin 2014 à 18h43

Temps de Lecture 1 min.

 Selon les chiffres du gouvernement colombien, 4 672 femmes ont été victimes de violences sexuelles dans le cadre du conflit intérieur dans le pays.

La Colombie a adopté une nouvelle loi qualifiant de « crimes contre l'humanité » les agressions sexuelles commises dans le cadre du conflit intérieur qui frappe ce pays depuis un demi-siècle. « La société colombienne fait un pas décisif pour s'attaquer à l'une des conduites les plus honteuses de l'humanité, et sans aucun doute de notre pays », s'est félicité le président Juan Manuel Santos.

Lire (éditions abonnés) : Article réservé à nos abonnés Mobilisation internationale contre les violences sexuelles dans les conflits

UNE ARME DE GUERRE DANS LE CONFLIT INTÉRIEUR

Depuis le début des années 1960, l'armée fait face à des guérillas, des milices paramilitaires dites d'« autodéfenses » – aujourd'hui dissoutes – et des bandes criminelles. Un conflit qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de cinq millions de personnes en cinquante ans. Les enlèvements et les violences sexuelles y sont devenus une arme.

Parmi les principaux points de la nouvelle loi, il est prévu que ces « attaques généralisées ou systématiques contre la population civiles » soient déclarées par l'autorité judiciaire comme « crimes contre l'humanité » et deviennent ainsi « imprescriptibles ». Le texte prévoit aussi des délits spécifiques en cas de grossesses non désirées à la suite d'un viol ou de stérilisations, ainsi qu'une assistance psychologique gratuite pour les victimes.

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4 672 VICTIMES FÉMININES DANS LE CADRE DU CONFLIT ARMÉ

Selon des chiffres du gouvernement, 4 672 femmes ont été victimes de sévices sexuels dans le cadre du conflit armé intérieur colombien. « Nous devons condamner les auteurs, qu'ils soient de la guérilla, des anciens groupes d'autodéfense, ou de bandes criminelles, ou même des agents de l'Etat », a affirmé le président Santos.

Le chef de l'Etat, réélu dimanche pour un second mandat de quatre ans, a insisté sur l'importance de ce texte au moment où son gouvernement mène des négociations de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l'Armée de libération nationale (ELN), les dernières guérillas d'extrême gauche en activité.

Le Monde avec AFP

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