« Une France mortelle », « un rouleau compresseur », « fantastique »... Les qualificatifs élogieux envers l'équipe de France de football ne manquent pas, samedi 21 juin dans la presse internationale, au lendemain de la large victoire des Bleus contre la Suisse (5-2) à Salvador de Bahia, pour leur deuxième match de la Coupe du monde au Brésil.
« La France veut manger le monde, titre le quotidien sportif espagnol Marca. L'équipe de [Ottmar] Hitzfeld [le sélectionneur suisse] est devenue un bouc émissaire pendant le match. La voiture française a parfaitement bougé et à pleine vitesse, grâce à ses joueurs rapides qui ont permis de marquer sur contre-attaque. »
Pour le quotidien italien Corriere della sera, point de voiture, mais un « rouleau compresseur français [qui] a écrasé la Suisse ». « Le match a été équilibré jusqu'aux hymnes. Après, la France a explosé : belle, technique, rapide, athlétique, sans fioriture ou amour démesuré pour la possession de balle, fixée à 42 %. »
« À TOUTE VAPEUR »
« Révolution française à Salvador », titre le journal espagnol AS, qui est intrigué : « Il a dû se passer quelque chose à Saint-Denis, le 19 novembre, quand la France a remonté la défaite 2-0 encaissée en barrage aller en Ukraine malgré les innombrables critiques. Les Bleus sont depuis sur la route d'un énorme come-back. (...) L'équipe semble prometteuse, exubérante. A toute vapeur. »
« L'équipe n'a pas le Zidane qu'elle a pu avoir par le passé mais, avec Didier Deschamps, elle a retrouvé une caractéristique de 1998 : l'équilibre », juge El Mundo, qui se veut toutefois prudent : « Il est peut-être trop tôt pour parler de la France comme d'un favori pour le titre, mais il est difficile de lui trouver une faiblesse dans ses lignes, contrairement à l'Argentine, que l'on élève en candidate simplement parce qu'elle a Messi. »
Le site d'actualité sportive américain Bleacher Report loue également le sélectionneur de l'équipe de France : « La partie la plus impressionnante de cette victoire est peut-être qu'elle a été obtenue alors que Didier Deschamps a réalisé plusieurs changements dans l'équipe par rapport au match contre le Honduras. »
Le match de vendredi soir montre que « l'idée que la Coupe du monde se transforme en un tournoi qui sourit aux petites nations a été balayée par la correction reçue par la Suisse », assure le Irish Times. Le score « est à lui seul une moquerie du classement de la FIFA, qui place la Suisse à la 6e place tandis que la France est à la 17e. »
LE « RÉCITAL » DE BENZEMA
Dans le concert d'éloges, un joueur fait l'unanimité : Karim Benzema. L'attaquant du Real Madrid a montré un véritable « récital » avec son but et ses deux passes décisives, selon El Pais. « La forme actuelle de Benzema peut faire de lui une star de la Coupe du monde, assure l'agence de presse américaine Associated Press. Il n'avait jamais marqué dans une compétition internationale majeure avant cette Coupe du monde. Maintenant, il devient rapidement une des stars du tournoi, comme l'a montré sa prestation exceptionnelle vendredi. »
« Le numéro 10 français délivre enfin les Bleus de plusieurs années de contre-performances et sa renaissance est l'une des raisons pour lesquelles la France a, pour la première fois depuis 1998, remporté ses deux premiers matchs d'un premier tour », explique le Bleacher Report.
L'attaquant s'affirme comme « un leader clair et indiscutable », selon le Corriere della Sera, qui assure que Karim Benzema est « l'un des talents les plus sous-évalués de ces dernières années ».
« RESTAURER L'IMAGE » 4 ANS APRÈS LA GRÈVE DE KNYSNA
20 juin 2010-20 juin 2014 : le Mundo Deportivo rappelle que « la démonstration de la France a coïncidé« Il a dû se passer quelque chose à Saint-Denis, le 19 novembre, quand la France a remonté la défaite 2-0 encaissée en barrage aller en Ukraine malgré les innombrables critiques. Les Bleus sont depuis sur la route d'un énorme come-back. (...) L'équipe semble prometteuse, exubérante. A toute vapeur. » avec le quatrième anniversaire de la mutinerie de Knysna lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud ».
« La France a joué deux matchs de Coupe du monde désormais et, jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu d'explosion de vestiaire. Les joueurs ne se sont pas mis en grève. Aucun n'a été renvoyé à la maison pour avoir insulté la mère de l'entraîneur. Pour les Bleus, après le désastre de 2010, on appelle ça un progrès, s'amuse le Wall Street Journal. Le Mondial au Brésil est une chance pour eux de restaurer leur image. Jusqu'à maintenant, cela semble marcher. (...) Ils commencent à surfer sur une nouvelle vague de soutien. »
Evoquant le but refusé à Karim Benzema à la toute fin du match pour avoir déclenché sa frappe après le coup de sifflet final de l'arbitre et alors que « cela ne changeait rien » à l'ampleur du score, Marca prévient : « La France a faim. »
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