Dans le pays des asados [viandes rôties ou grillées] et des parrillas [barbecue], l’inflation fait grimper les prix et contraint les habitants à réduire la taille des steaks. Chaque Argentin ingurgite en moyenne 59 kilos de viande de bœuf par an. Un chiffre élevé par rapport à celui de la France, par exemple, où la consommation individuelle est d’environ 20 kilos, mais inquiétant quand on le compare aux 97,6 kilos de 1956.

“Entre les mois de janvier et de mai, la consommation de viande bovine a chuté de 3,7 % par rapport à la même période l’année précédente”, rapporte le journal La Nación. La Chambre de commerce et d’industrie argentine de viandes et produits dérivés (Ciccra) a de quoi s’alarmer : cela représente près de 40 000 tonnes de viande non écoulées. De plus, selon le président de la Ciccra, “ce déclin de la consommation, dû tout bonnement à la perte de pouvoir d’achat, s’aggrave au fur et à mesure que l’inflation continue d’augmenter”.

La baisse est plus importante dans la banlieue de Buenos Aires et en province, régions dans lesquelles “les gens ne peuvent plus se permettre [de manger de viande bovine]”, relate le quotidien.

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