Sénatoriales : les discrètes négociations entre le PS et le PC ont commencé
INFO JDD - Les patrons du PS et du PCF, Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Laurent, ont abordé la semaine dernière l'échéance sénatoriale. Au nom de "la majorité", les communistes tentent de préserver leurs cinq sièges en jeu en septembre.
La discussion n'était pas à l'ordre du jour mais elle a bien eu lieu. Mercredi 11 juin, une délégation du PCF conduite par Pierre Laurent s'est rendue au siège du Parti socialiste. La conversation balaie large. On y parle des choix gouvernementaux, de la percée du FN, des intermittents, de la réforme territoriale, des cheminots... Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Laurent ne se voient pas tous les jours et les sujets de désaccord ne manquent pas! Fut-il question des prochaines élections? "Nous n'avons parlé d'aucune échéance électorale à venir", assurait Pierre Laurent, mardi en conférence de presse.
Pourtant, selon nos informations, l'épineuse question a bien été abordée. Alors que la réunion touchait à sa fin, la question des sénatoriales est arrivée sur la table. Et le sujet a été abordé "longuement" selon un participant.
"Le bureau national du PS de la semaine prochaine pourrait prendre un certain nombre de décisions"
Actuellement, le groupe communiste (CRC) compte 21 membres au Sénat. Concernant le PCF, cinq sièges seront remis en jeu lors des élections sénatoriales du 28 septembre prochain. Qu'ils perdent ces 5 sièges ou non, les communistes pourront toujours avoir un groupe (pour cela il faut compter plus de dix sénateurs). "Je ne suis pas partisan de la politique du pire. Je suis favorable à reconduire une majorité de gauche au Sénat", explique Pierre Laurent, par ailleurs sénateur. Le chef du PCF souhaite une représentation "au moins égale à ce que nous avons aujourd'hui". "Pour avoir une chance de sauver la majorité, il faut s'entendre", poursuit un dirigeant communiste.
"L'enjeu pour le PCF, c'est conserver 5 postes. Mais ils savent que ce n'est pas facile. La volonté du PC est de parvenir à un accord", note Christophe Borgel, le Monsieur élection du PS. Mais rien n'est évident. "Le processus de discussion est très contracté dans le temps. Tout l'enjeu est de convaincre rapidement nos amis. Le bureau national du PS de la semaine prochaine pourrait prendre un certain nombre de décisions", annonce-t-il.
"Ce cynisme, ça suffit"
Alors que Pierre Laurent se montre très critique sur le PS et le gouvernement - "la direction du PS est totalement en panne et verrouillée, accrochée derrière le soutien au gouvernement", lançait-il par exemple mardi en conférence de presse - son attitude agace au plus haut point certains membres de la direction du PS. "Il considère que nous sommes un corps mourant mais il vient négocier avec nous les 5 sénateurs PC sortants. A un moment, ce cynisme, ça suffit", dénonce un dirigeant socialiste.
Source: leJDD.fr
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