Dieudonné et Farida Belghoul s'associent pour promouvoir les "Journées de Retrait de l'Ecole" (JRE).

Soutenue par des personnalités issues d'horizons divers et variés comme Dieudonné ou Alain Escada, de Civitas, Farida Belghoul poursuit sa croisade contre la "théorie du genre"

Capture d'écran

Farida Belghoul veut voir les choses en grand. Après avoir fait reculer le gouvernement sur les ABCD de l'égalité, l'égérie des journées de retrait de l'école (JRE) veut créer son propre syndicat de "parents d'élèves courageux", la FAPEC (fédération autonome des parents d'élèves courageux).

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Parmi ses objectifs, elle compte proposer des "formations" à la méthode syllabique d'enseignement de la lecture à destination des parents. Les lycéens, eux, se verront proposer des cours sur l'histoire des rois de France. Enfin, les membres de la FAPEC se verront incités à privilégier les établissements hors contrat et l'école à la maison. Il faut "se défendre de cette période qui les entraîne [les enfants, ndlr] vers un abîme intellectuel et aussi un abîme concernant leur identité sexuelle", martèle Farida Belghoul dans une vidéo publiée mercredi.

Ce clip, réalisé à l'occasion des premières "assises" de la FAPEC les 15 et 16 juin derniers, permet d'en savoir plus sur les composantes du mouvement. Y ont participé des partisans des JRE, évidemment. Mais aussi Alain Escada (président du mouvement catholique intégriste Civitas), Rémy Daillet-Wieldmann (coach et responsable du site L'école à la maison) ou encore le blogueur "Le débrancheur" (un habitué d'Egalité et Réconciliation, le site d'Alain Soral).

"Troupes d'occupation"

Contactée par L'Express, Farida Belghoul a refusé de donner des précisions sur son projet. "Je n'ai pas l'intention de vous répondre, au revoir." "Nous refusons toute collaboration avec les troupes d'occupation que vous représentez", fulmine de son côté Rémy Daillet-Wiedemann, du site L'école à la maison.

Alain Escada, de Civitas, est plus bavard. "Nous soutenons Farida Belghoul. L'idée de développer une fédération de parents autonome est excellente, explique-t-il. C'est même une nécessité car celles qui existent aujourd'hui sont sous l'emprise de la pensée dominante." Il souhaite "offrir une véritable alternative à l'école républicaine" et énumère trois "voies à encourager" pour les parents:

  1. les écoles privées hors contrat
  2. l'école à la maison
  3. les cours complémentaire que compte donner la FAPEC -qui appelle sur son site les "formateurs intéressés à se manifester

"Notre discours se répand"

Comment cette fédération d'élèves organisera-t-elle ces formations? Et avec quelles ressources financières? "Tout n'est pas encore fixé, admet Alain Escada. Nous allons mettre tout cela en place dans les mois qui viennent, mais je ne m'en fais pas: nous avons des gens qui ont déjà de l'expérience."

Agir au coeur de l'école est en tout cas une nécessité, selon lui: "Nous devons empêcher que l'Etat laïc et Républicain s'empare de générations d'enfants. Cela fait des années que nous dénonçons des projets contre-nature et notre discours se répand aujourd'hui. De plus en plus de familles s'y intéressent. Cette convergence avec les JRE est une réussite!" Malgré des intox à répétition, les anti-"théorie du genre" poursuivent leur route.

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