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Santé

Don d'organes : seul 1 Français sur 2 transmet sa décision à ses proches

La Journée nationale du don d'organes en ce 22 juin est l'occasion de revenir sur l'évolution du don et de la greffe d'organes depuis 20 ans.
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INFOGRAPHIE. Don d'organes : seul 1 Français sur 2 transmet sa décision à ses proches
La carte de donneur n'a pas de valeur légale.
MYCHELE DANIAU / ARCHIVES / AFP

"Inciter chacun à transmettre à ses proches sa position sur le don d’organes après sa mort, pour in fine soigner des personnes malades en attente d’une greffe". Tel est l'objectif de l'Agence de la biomédecine en cette journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, le 22 juin 2015. Car actuellement, seul 1 Français sur 2 ayant pris position sur le don d’organes transmet sa décision à ses proches (Source : Ipsos 2012).

VIDÉO. En cette année 2015, l'Agence de la biomédecine veut tout particulièrement inciter les 16-25 ans à prévenir leurs proches de leur choix. Elle a ainsi lancé sur les réseaux sociaux un spot publicitaire avec un registre qui leur est familier, le cinéma. Celui-ci, intitulé "The man who died the most in movies", est à découvrir dans la vidéo ci-dessous.

Quels organes peut-on prélever ?

 

© Agence de la biomédecine

L'évolution du don d'organes, de 1991 à 2013

© Agence de la biomédecine

Qui peut donner ses organes ?

CONSENTEMENT. Il n’y a pas d’âge limite pour donner ses organes : on peut prélever des reins et un foie jusqu’à plus de 80 ans. En France, selon la loi, nous sommes tous considérés comme donneurs potentiels, c’est ce que l’on appelle le consentement présumé. Le refus de donner ses organes s’exprime soit en s’inscrivant sur le Registre national des refus (possible dès l'âge de 13 ans) tenu par l’Agence de la biomédecine, soit en témoignant de son opposition auprès de ses proches. L’inscription est révocable à tout moment par simple courrier.

FAMILLE. Concrètement, quand une personne décède et que le prélèvement d’organes est possible, l’équipe médicale consulte obligatoirement le Registre national des refus. Si le nom du défunt n’y figure pas, la loi impose à l’équipe médicale d’interroger la famille pour recueillir une éventuelle opposition au don d’organes exprimée de son vivant par leur proche. Du témoignage des proches, qui a une valeur légale, dépend toute la chaîne du prélèvement et de la greffe.

Bien que la loi présume du consentement du défunt, en l’absence de signes clairs d’opposition au prélèvement d’organes, les médecins ne vont jamais à l’encontre de l’expression d’une opposition par ses proches. Mais cela devrait changer dans quelques années : en effet, un amendement au projet de loi santé adopté en première lecture le 14 avril 2015 par l'Assemblée nationale prévoit qu'à partir de 2018, le consentement au don d'organes sera présumé chez toute personne majeure décédée, sauf si son nom figure dans le registre national des refus. Ses proches seront seulement "informés des prélèvements envisagés et de la finalité de ces prélèvements" et non plus consultés, comme c'est le cas jusqu'à présent. Cet amendement est vivement contesté par l'Ordre des médecins.

CARTE. Il est par ailleurs important de rappeler que la carte de donneur n’a pas de valeur légale. Actuellement, la présence éventuelle de la carte de donneur dans les effets personnels du défunt peut aider à engager le dialogue avec la famille, mais elle ne remplace pas cet échange. 

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