Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé déjeuneront ensemble vendredi, a confirmé mercredi auprès de l'AFP l'entourage du président de l'UMP.

Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, en juillet 2013, après l'annulation des comptes de la campagne présidentielle par le Conseil constitutionnel.

afp.com/Martin Bureau

La nouvelle direction transitoire de l'UMP en a eu la confirmation: c'est bien le parti, et non le candidat, qui a payé la pénalité personnelle infligée à Nicolas Sarkozy lorsque le Conseil constitutionnel a rejeté le compte de la campagne présidentielle de 2012.

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Les Sages avaient privé l'UMP du remboursement par l'Etat de 10,6 millions d'euros, mais ils avaient aussi réclamé une amende à l'ancien président: "La commission [nationale des comptes de campagne et des financements politiques] a fixé à 363 615 euros la somme, égale au montant du dépassement du plafond des dépenses électorales qu'elle avait constaté, que M. Sarkozy est tenu de verser au Trésor public", indiquait le Conseil constitutionnel le 4 juillet 2013, en validant cette décision. Le montant de la pénalité correspondait donc au dépassement -lequel aujourd'hui serait estimé à plusieurs millions d'euros, si l'on en croit l'avocat de la société Bygmalion. Nicolas Sarkozy n'a à ce jour pas donné sa version de l'affaire.

L'avance forfaitaire de frais également payée par le parti

C'est aussi l'UMP qui a payé les 153 000 euros correspondant à l'avance forfaitaire de frais consentie par l'Etat au candidat en début de campagne.

En janvier 2014, Mediapart indiquait que la totalité, soit 516 615 euros, avait été réglée au Trésor. François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin savent désormais que l'intégralité de la somme a été fournie par le parti.

En septembre 2013, le directeur de cabinet du président de l'UMP, Jérôme Lavrilleux, avait assuré que "Nicolas Sarkozy ne paiera[it] rien de sa poche". Ce fut effectivement le cas.