“Le plus connu des prisonniers politiques en Biélorussie a été libéré de
manière inattendue, le 21 juin, après avoir passé trois ans dans une
colonie punitive”, informe le quotidien polonais Gazeta Wyborcza,
précisant qu’il ne gardait aucun grief contre la Pologne, qui avait pourtant
grandement facilité sa condamnation.

En août 2011, le chef du Centre
de la défense des droits de l’homme Viasna (Printemps) avait été arrêté,
puis condamné à quatre années et demie de prison ferme sous prétexte d’une fraude
fiscale. “S’il a été condamné, c’est grâce à l’aide des procureurs
polonais et lituanien qui ont transmis aux autorités biélorusses des
informations sur ses comptes bancaires dans ces pays”, explique Gazeta
Wyborcza
. Or, étant à la tête d’une organisation délégalisée, Bialiatski
a profité de ses comptes privés pour réunir les fonds utilisés afin d’aider les personnes réprimées par le régime d’Alexandre Loukachenko.

Pourtant,
Bialatski n’est pas en colère contre les fonctionnaires polonais
qui ont contribué à son arrestation. “Je considère cela comme un
accident du travail. Visiblement, quelqu’un a oublié la nature et le
fonctionnement du régime autoritaire et ne comprend rien à ce qui se
passe en Biélorussie”, affirme Ales Bialiatski.

Iwona Ostapkowicz