Boko Haram : 30 morts et plus de 60 femmes et jeunes filles enlevées le nord-est du Nigeria

Deux mois après le kidnapping de plus de 200 lycéennes par le groupe islamiste Boko Haram, une milice locale a annoncé mardi l’enlèvement d’une soixantaine de femmes et de jeunes filles, toujours dans le nord-est du Nigeria. Au moins 30 personnes ont été également tuées ces sept derniers jours, selon les mêmes sources.

Un groupe d’écolières nigérianes dans le nord du pays © AFP

Un groupe d’écolières nigérianes dans le nord du pays © AFP

Publié le 24 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 25 juin 2014 à 8h35.

Ces sept derniers jours, Boko Haram a tué au moins 30 personnes et enlevé plus de 60 femmes et jeunes filles dans une série d’attaques menées dans le nord-est du Nigeria. Selon des responsables locaux et les témoignages des habitants qui ont rapporté, le 24 juin, ces faits, le groupe islamiste a ciblé, cette fois-ci, le village de Kummabza, dans le district de Damboa, dans l’État de Borno situé dans la partie nord-est du Nigeria.

la suite après cette publicité

"Des enfants de 3 à 12 ans enlevés"

"Le chef du village de Kummabza nous a dit que parmi les personnes enlevées, il y a des enfants âgés de 3 ans 12 ans", a déclaré un responsable de Damboa qui a souhaité rester anpnyme.

Un membre du conseil dirigeant la localité attaquée, Modu Mustapha, n’a pas confirmé ni infirmé ces tueries et enlèvements. Mais le chef d’une milice locale, Aji Khalil, a pour sa part confirmé que "plus de 60 femmes ont bien été enlevées par des terroristes de Boko Haram". Un autre habitant réfugié à Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, qui a également requis l’anonymat, a affirmé également que "plus de 30 hommes ont été tués pendant cette attaque qui a duré presque quatre jours. Les assaillants ont ensuite tenu tout le village en otage pendant trois jours", a-t-il ajouté.

"Le village a été détruit. Certains des survivants qui n’avaient aucun moyen de se déplacer, notamment les femmes et les hommes âgés, ont marché jusqu’à Lassa, dans le district d’Asikara-Uba, à 25 kilomètres" de là, d’autres ont trouvé refuge dans l’État voisin d’Adamawa, a précisé le responsable de Damboa.

la suite après cette publicité

Incertitude sur le nombre des personnes enlevées ?

Ali Ndume, sénateur du sud de l’État de Borno, où est située Damboa, a confirmé qu’"il y a eu des enlèvements dans certains villages" mais n’est pas sûr que leur nombre soit aussi important. Des jeunes femmes et hommes ont été enlevés par les islamistes "qui ont laissé les personnes âgées" à Kummabza, peu peuplé pendant la saison des pluies à cause des inondations et non gardé par l’armée, selon le sénateur. Des journaux nigérians évoquent également le rapt de 30 garçons.

la suite après cette publicité

Par ailleurs, des habitants de trois villages du district d’Askira Uba ont affirmé avoir été victimes durant le week-end d’attaques qui, selon l’un d’entre eux, Emos Ali, ont fait "de nombreux" morts. Aucun bilan officiel n’a pu être obtenu dans l’immédiat.

Pour l’heure, l’armée n’a pas encore confirmé ces nouveaux kidnappings. Le quartier général de la défense nationale nigériane a affirmé lundi soir sur Twitter qu’il cherchait "à confirmer les nombreuses informations faisant état d’enlèvements de jeunes filles dans le Borno". Des enlèvements qui interviennent deux mois après celui – très médiatisé – de plus de 200 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du pays.

Contacté mardi, Chris Olukolade, porte-parole des armées nigérianes,  n’a pu être joint.

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires