UMP : Bayrou évoque une "vaste organisation de détournement de l'argent public"

Sur France 2, le maire de Pau a parlé d'une "affaire extrêmement grave, car elle touche toute l'organisation de la démocratie française".

Source AFP

François Bayrou est très sévère avec les dirigeants de l'UMP.
François Bayrou est très sévère avec les dirigeants de l'UMP. © AFP

Temps de lecture : 2 min

François Bayrou, président du MoDem, interrogé mercredi sur les différents scandales financiers à l'UMP, a dénoncé "une vaste organisation de détournement de l'argent public". Sur France 2, le maire de Pau a parlé d'une "affaire extrêmement grave, car elle touche toute l'organisation de la démocratie française" et atteint "la confiance élémentaire que l'on doit avoir dans les institutions". Tout en soulignant n'être "ni juge ni enquêteur", l'élu béarnais a pointé "une vaste organisation de détournement de l'argent public".

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"L'argent des groupes parlementaires, l'argent que l'État donne aux partis politiques et l'aide que l'État apporte aux dons individuels, tout cela, c'est de l'argent public", et il est détourné "au profit d'intérêts privés et partisans", a-t-il estimé. Cela se double, aux yeux de l'ex-candidat à l'Élysée, d'une "vaste organisation pour tourner la loi qui règle les dépenses électorales" et qui vise "à ce que les uns ne puissent pas écraser la campagne par l'argent".

"Il fallait que ces dérives s'arrêtent"

Mediapart a révélé samedi que le groupe parlementaire UMP avait consenti un prêt de trois millions d'euros au parti, sorti financièrement exsangue de la campagne présidentielle de 2012. Dans le même temps, la justice enquête sur de présumées fausses factures imputées à l'UMP par la société de communication Bygmalion pour couvrir des dépassements de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, au-delà des plafonds fixés par la loi électorale.

Relancé sur son appel à voter Hollande dans l'entre-deux-tours de 2012, M. Bayrou a expliqué : "Si j'ai pris une décision aussi importante, difficile et risquée, c'est qu'il fallait que ces dérives, que j'avais vues et analysées depuis longtemps, dont j'avais averti les Français en particulier dans mon livre Abus de pouvoir, il fallait que ces dérives s'arrêtent. C'était la moindre des choses pour un citoyen, j'allais presque dire pour un père de famille."

Nicolas Sarkozy pouvait-il ne rien savoir de surcoûts de sa campagne, au coeur de l'affaire Bygmalion qui atteint l'UMP ? "Franchement, lorsque vous menez une campagne électorale, vous ne pouvez ignorer les moyens mis en jeu, selon M. Bayrou. Après, est-ce qu'il savait le détail ? Je n'en sais rien."


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Commentaires (103)

  • Thierry443

    Car c'est celui qui n'a pas assez de casseroles.
    Et puis, détourner l'attention sur Bayrou, c'est continuer discrètement les malversations et cautionner celles-ci.
    Plus on dit qu'il est nul, plus on a envie de voter pour lui, car jusqu'à maintenant, on a voté pour des "bons" (soit disant) et on a vu le résultat.

  • mezigues

    Bilan de Bayrou au ministère de l'éducation : réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d'universités de professionnalisation technologique), mise en place le baccalauréat actuel (filières S, ES, L, STT, STL et STI), introduction des langues vivantes à l'école primaire... Le bac que passe vos enfants ou petit enfants est celui qu'a mis en place Bayrou. Pas mal pour un Ministre "nul". Cette légende du ministre nul est entretenue par l'UMP et le PS mais ne repose sur aucun fait concret.

  • Rose13

    Je suis une personne tout court. Je vous laisse l'adjectif, ce, n'est pas le sujet. Je fais confiance à la justice et pas aux accusateurs publics qui cherche à se grandir... Bayrou n'a jamais fait d'étincelles, quant il avait des responsabilites à l'EN. C'est toujours facile, quand on a une. Vision de perdant de broder sur les affaires des autres. Le plus difficile pour Bayrou c'est d'obtenir le pouvoir. Il se verrait bien à la place de Sarko, face à M. Le Pen. Peut-être un coup de bol, comme pour Hollnde ? (si Sarko ne se présente pas bien sûr).