France Inter : “Là bas si j'y suis” de Daniel Mermet, c'est fini

L'émission de Daniel Mermet, qui dénonce “une décision politique” n'est pas reconduite à la rentrée. Plusieurs de ses collaborateurs pourraient néanmoins rester sur l'antenne et prendre la suite du producteur.

Par Valérie Lehoux

Publié le 27 juin 2014 à 14h48

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 05h16

Dans une interview au Monde.fr, Daniel Mermet réagit à l’annonce de l’arrêt de son émission. « Je suis consterné et j’estime que cette décision est une grande maladresse ! Les raisons avancées pour cette suppression sont fallacieuses (…) Je crois surtout que c’est une décision politique. Je ne suis pas propriétaire de l’antenne mais je pense que derrière cet arrêt, il y a de la revanche, probablement des règlements de compte. » L'animateur indique qu'il doit revoir ce week-end la direction de France Inter « pour faire un dernier point ».

On n'entendra plus Là bas si j'y suis, du charismatique et controversé Daniel Mermet, à la rentrée sur France Inter. La nouvelle risque de faire du bruit, tant l'émission, créée en 1989, suscite les passions et les polémiques.

La direction de France Inter a reçu Daniel Mermet en fin de matinée. Alors que les bruits de couloirs accréditaient plutôt la thèse d'un glissement de son émission de la semaine au week-end (elle est aujourd'hui diffusée à 15 heures, du lundi au jeudi) , il a appris qu'elle ne figurerait plus du tout sur la grille de la prochaine saison. Toutefois, la chaine prévoit bien un nouveau rendez-vous hebdomadaire, qui pourrait perpétuer l'esprit de Là bas si j'y suis, car il serait confiée à de plus jeunes reporters, formés à « l'école Mermet ».
Cela serait conforme à la politique de rajeunissement de l'antenne, clairement assumée par la directrice, Laurence Bloch. 

France Inter assure par ailleurs qu'elle a proposé à Daniel Mermet, 71 ans, de continuer de collaborer à la station, en prenant en charge une série de grands reportages pour l'été 2015. « On me propose encore des carottes, a commenté l'intéressé à nos confrères de Libération. Mais rien pour les cinq journalistes reporters de l'émission. » Ce dernier point reste évidemment suspendu à l'identité de ceux qui prendront en charge la nouvelle hebdomadaire. 

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