Le conseil régional de Bretagne veut une Assemblée de Bretagne

Les élus bretons ont réaffirmé leur volonté de promouvoir cette nouvelle collectivité aux compétences accrues, qui intègrerait Nantes.

Source AFP

Un drapeau breton lors d'une manifestation pour la Bretagne.
Un drapeau breton lors d'une manifestation pour la Bretagne. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Le conseil régional de Bretagne a adopté vendredi un voeu en faveur de la promotion d'une Assemblée de Bretagne, réaffirmant au passage son "ambition" d'une Loire-Atlantique en Bretagne.

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Dans ce voeu, sur lequel s'est abstenu le groupe droite et centre, le conseil, réuni en session jeudi et vendredi, "réaffirme sa volonté de promouvoir le projet d'une collectivité nouvelle, déjà citée Assemblée de Bretagne, aux compétences et moyens accrus permettant d'innover et d'organiser une action publique plus simple, efficace, lisible pour les citoyens, sans renoncer à l'ambition maintes fois exprimée d'une Bretagne à cinq départements".

Le conseil réaffirme également "sa demande de faire en sorte que, dans le cadre des débats parlementaires de l'année 2014, le nécessaire soit fait pour permettre aux régions candidates, dont la Bretagne, d'obtenir un droit à la différenciation territoriale".

Nouvelle organisation territoriale

Initié notamment par le député PS Jean-Jacques Urvoas, ce projet d'Assemblée territoriale entend préfigurer un nouveau modèle d'organisation territoriale avec pour objectif de fusionner le conseil régional et les conseils départementaux. Un voeu en faveur de l'Assemblée de Bretagne avait déjà été adopté par le conseil à la mi-avril, avant le découpage territorial annoncé début juin par l'Élysée.

Dans une intervention, le président du conseil régional, Pierrick Massiot (PS), a évoqué le redécoupage des régions qui sera soumis prochainement au débat parlementaire. "S'agissant de l'ouest de la France, l'arbitrage ne satisfait ni les uns ni les autres. Une réelle occasion de booster la Bretagne, en une période particulièrement difficile, risque de s'éloigner au profit d'un choix qui laissera beaucoup de regrets si le vote final maintient le statu quo", a estimé M. Massiot, invitant cependant les conseillers à aller de l'avant et "à ne pas se replier sur nous-mêmes en ressassant notre déception".

Le découpage territorial annoncé suscite de vifs débats en Bretagne, y compris au sein du parti socialiste, entre les partisans d'une fusion de la Bretagne administrative avec les Pays de Loire et ceux qui sont favorables à une nouvelle région Bretagne dans ses frontières historiques, incluant la Loire-Atlantique. Une nouvelle manifestation est prévue samedi à Nantes en faveur de la "réunification" de la Bretagne, à l'appel notamment de nombreuses associations culturelles.

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Commentaires (46)

  • dade

    Que le gouvernement Valls s'en garde bien, car la Bretagne réunifiée ne tarderait pas à revendiquer une autonomie à la Catalogne espagnole porte ouverte pour d'autres autonomies : Septimanie (de feu Georges Frêche), Pays Basque, Alsace, Savoie, Comté de NIce = démembrement de la France !

  • domin

    Les gouvernements français (UMPS) ont abandonné le peuple Francais depuis bien longtemps au profit d'une europe de la finance et du chomage de masse... Pour eux, pas la peine de parler d'identité ou d'histoire de France (pour quoi faire)...

  • cacest4vrai

    Il n'y a pas d'autoroutes en bretagne ! Il n'y a que des « voie express » (vitesse limitée à 110 pour les autos et 80 pour les PL), avec des entrées et sorties régulières, des virages qui seraient interdit sur des autoroutes, des bandes d'arrêt d'urgence qui demandent beaucoup de courage pour oser s'y arrêter vu l'étroitesse et le danger dès qu'on sort du véhicule, et un revêtement trop dégradé pour passer en autoroute.
    La proposition de redécoupage régional qui augmente toutes les nouvelles régions, sauf la bretagne, semble n'avoir été faite que pour nous énerver !
    Ceux qui parlent de quévert pour culpabiliser les bretons feraient mieux de se taire, car les cibles historiques de l'arb ont toujours été les préfectures ou centres des impôts, pas les mac donald. Il y a eu manipulation, et tous ceux qui se sont intéressé au sujet le savent.
    Lorsqu'une autonomie, légitime, est demandée, mais que ce sujet n'avance pas, les concernés passent alors inévitablement à l'annonce de l'indépendance, donc mise de la partie qui ne veut pas discuter devant le fait accompli, ... Ce qui devrait arriver bientôt vu le manque de concertation.
    Quand des francais nous parlent des « affreuses » (lol) conséquences de l'indépendance de la bretagne, ça a tendance a nous faire marrer, car nous sommes un peuple suffisamment inventif pour nous en sortir sans le nucléaire français.