Une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi à Marseille à l'appel de Stéphane Ravier, candidat du Front National (FN) aux municipales, "contre l'insécurité et la barbarie", quatre jours après la mort d'un étudiant.

Dans une circulaire, Stéphane Ravier rappelle à ses agents que le français "est la langue de la République."

afp.com/Boris Horvat

Voilà une décision polémique de plus dans le compteur des édiles FN. Le maire du 7e secteur de Marseille (13e et 14e arrondissement) a envoyé jeudi une circulaire à ses agents dans laquelle il interdit l'usage d'une langue autre que le français, révèle Mediapart. Elle a été reçue par les responsables de 23 centres d'animation.

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Dans son texte, Stéphane Ravier, élu aux dernières municipales, rappelle que "la langue de la République est le français", conformément à l'article 2 de la Constitution. "En conséquence, est interdit l'usage d'une langue autre que le français par les agents en service, notamment dans les centres sociaux ou d'animation", écrit-il. Seule exception: dans le cas où les interlocuteurs ne parleraient pas le français. Autrement dit, les agents n'ont pas le droit de parler entre eux -ou avec des administrés qui parlent français- une autre langue que celle de Molière.

Stéphane Ravier justifie sa circulaire par "des plaintes de personnes se sentant exclues ou discriminées." Mais selon Mediapart, l'administration du 13 et 14e arrondissement n'a jamais enregistré de telles plaintes. Le site rappelle également que si la français est la langue des services publics, la loi n'interdit pas aux agents de parler une langue étrangère entre eux. "Va-t-il falloir poser des micros partout?", s'interroge un fonctionnaire marseillais, cité par Mediapart.

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