Mondial 2014. Le Honduras, champion de la simulation... devant la France

Manaus (Brésil), mercredi. Le Hondurien Jerry Palacios est à terre lors du match contre la Suisse.
Manaus (Brésil), mercredi. Le Hondurien Jerry Palacios est à terre lors du match contre la Suisse.
AFP/Rodrigo Arangua

    Un ou plusieurs joueurs à terre, l'arbitre qui siffle, le jeu qui est arrêté. Cette scène, fréquente lors d'un match de football, repose souvent sur de la simple simulation de la part des joueurs.

    a ainsi analysé les fautes commises lors des 32 premiers matchs de la Coupe du monde, c'est-à-dire lors des deux premières rencontres de chaque équipe engagée dans la compétition. Il en ressort que, dans l'immense majorité des cas, les joueurs réclamant une faute ou se disant blessés simulent. Et à ce petit jeu, le Honduras trône sur la première marche du podium, alors que la France est deuxième.

    Selon les chiffres du «Wall street journal», pendant ces 32 premiers matchs, un total de 302 joueurs s'est retrouvé au sol. Neuf étaient vraiment blessés. Il reste donc 293 cas de fausses blessures, qui ont fait perdre 1h58 et 21 secondes de jeu. L'analyse du quotidien révèle une autre tendance : plus le score est favorable à une équipe, plus elle simule, afin de gagner du temps. 40 fausses blessures ont ainsi été relevées pour les équipes qui perdaient, 103 pour les équipes qui menaient au score. En une seule mi-temps, la première contre la France, la Honduras a, lui, fait perdre plus de 5 minutes de jeu, alors que le score était de 0-0, ce qui pouvait être considéré comme un bon résultat pour l'équipe d'Amérique centrale.

    Les Pays-Bas, le bon élève

    En prenant en compte le temps total perdu pour de fausses blessures, le Honduras est ainsi en tête du classement avec 7 minutes et 40 secondes en deux matchs. Il devance... la France, avec 7 minutes et 19 secondes de perdues. Au nombre de fautes réclamées à tort, c'est le Brésil qui sort vainqueur, avec 17 simulations. Neymar est impliqué cinq fois et s'est à chaque fois relevé en moins de 15 secondes. Le Chili est deuxième avec 16 fautes réclamées inutilement.

    L'équipe chilienne réalise la performance d'être deuxième, à la fois au nombre de fautes réclamées inutilement, mais aussi à la durée de temps perdu (6 minutes et 58 secondes en deux matchs). Le huitième de finale entre le Chili et le Brésil oppose donc deux équipes qui se plaignent beaucoup auprès de l'arbitre. A l'opposée de ce comportement, la Bosnie-Herzégovine n'a réclamé inutilement que deux fautes lors de ses deux premiers matchs et n'a fait perdre que 24 secondes de jeu. Mais elle a perdu ses rencontres contre l'Argentine et le Nigeria.

    Par ailleurs, parmi les dix équipes les plus truqueuses, seules trois ne se sont pas qualifiées pour les huitièmes de finale. Mais les Pays-Bas contrebalancent cette idée selon laquelle il faut tricher pour réussir : avec seulement quatre fautes réclamées pour rien et à peine 1 minute et 39 secondes de perdues, les Oranje, premiers de leur groupe avec neuf points, prennent l'avant-dernière place de l'étude du «Wall Street journal». Gagner sans geindre, c'est possible.