BFMTV
Santé

Stress, fatigue, pauvreté: quand les étudiants frôlent le "burn-out"

La bibliothèque de la Sorbonne à Paris.

La bibliothèque de la Sorbonne à Paris. - -

Manque d'argent, temps de trajet, mauvaise hygiène de vie, les étudiants sont soumis à de nombreuses pressions. Au point que certains d'entre eux seraient sujets à la dépression, voire au burn-out.

Malaise sur les campus! Stress, troubles du sommeil, perte de confiance... Les étudiants sont sujets à la dépression, selon une étude de la Smerep (Sécu étudiante et mutuelle) publiée jeudi. Près d'un quart d'entre eux risque même le "burn-out".

Selon cette enquête, 57% des étudiants se disent stressés et un étudiant sur cinq n'a pas confiance en l'avenir "ni pour lui, ni pour ses proches". "Face à ce sentiment de déprime, de stress, deux tiers des étudiants ont déjà pensé à changer de vie ou d'orientations".

Plus d'un quart des étudiants rencontrent des difficultés financières selon cette étude, près d'un tiers d'entre eux exerçant une activité rémunérée régulière. Le budget moyen d'un étudiant est de 470 euros par mois, 570 euros en Ile-de-France.

17% sautent des repas faute de moyens

Le temps de trajet pour se rendre à leur fac ou école est en moyenne de 30 minutes, excepté en Ile-de-France où les étudiants passent plus de 40 minutes dans les transports.

Cette population à risque consomme également davantage de cannabis, fait moins de sport et a tendance à sauter des repas. Selon la Smerep, 39% des étudiants sautent un repas au moins une fois par semaine, 9% tous les jours, 17% d'entre eux y étant obligés faute de moyens.

Toutefois, 87% de la population étudiante s'estime en bonne santé selon cette enquête, 85% ayant consulté un professionnel de santé au cours des 6 derniers mois, alors que 21% d'entre eux ne le font pas quand ils en ont besoin, faute de moyens. Selon la Smerep, 74% des étudiants, quand ils sont malades, attendent que "cela se passe".

Enquête réalisée selon la méthode des questionnaires auto-administrés en ligne du 5 au 20 mai 2014, auprès d'un échantillon représentatif de 500 étudiants de toute la France et 700 d'Ile-de-France.

A. D. avec AFP