Le Chili qui sort le champion du monde espagnol, l’Uruguay et le Costa Rica qui éliminent l’Angleterre et l’Italie, la Colombie qui remporte facilement ses trois matchs de poule… Le premier tour de cette Coupe du monde brésilienne ressemble à un véritable triomphe des équipes sud-américaines sur leur terre, et c’est toute la presse latino-américaine qui s’enflamme.

Olé se demande ainsi si “il s’agit d’une Coupe du monde ou d’une Copa America”, l’équivalent sud-américain de la Coupe d’Europe des nations. “Si ce n’est pas une Copa America, ça y ressemble beaucoup en tous cas, estime le quotidien sportif argentin, car avec des huitièmes de finale Brésil-Chili et Uruguay-Colombie, le continent est déjà assuré d’avoir au moins un représentant en demi-finale.”

Même constat pour Folha de Sao Paulo, pour qui “l’euphorie a ses raisons : la Coupe du monde brésilienne se transforme peu à peu en Coupe sud-américaine.” “Ce début inédit de l’Amérique entraine la chute des nations européennes championnes du monde, comme l’Espagne, l’Angleterre et l’Italie”, déjà rentrées à la maison, poursuit le quotidien brésilien.

Une Europe défaillante

Car si les équipes américaines sont si performantes, les sélections européennes y sont aussi pour quelque chose, “elles qui sont devenues les grandes déceptions de ce Mondial 2014”, affirme La Nacion. ”une tempête irrésistible s’est abatue sur les puissances du vieux continent lors de ce premier tour”, insiste le quotidien argentin, qui reconnaît quand même que “quelques exceptions subsistent”. Ainsi, “la France gagne, est aimée, met des buts et se positionne comme l’un des grands favoris pour le titre”.

Pour expliquer cet effondrement des équipes européennes, le quotidien argentin avance deux pistes : les larges foules de supporters sud-américains venues les “abasourdir”, et le climat, “même si c’est juste une excuse, les équipes africaines n’ayant pas particulièrement brillé au premier tour”.

Le Los Angeles Times insiste de son côté sur la réussite “exceptionnelle” des équipes d’Amérique centrale et du Nord, avec “un record inédit de trois sélections nationales qualifiées pour le deuxième tour, alors qu’elles sont traditionnellement négligées quand la planète entière se réunit autour du ballon rond tous les quatre ans”. Pour expliquer ce résultat surprenant de la part du Mexique, du Costa-Rica et des Etats-Unis, le journal américain avance que “les équipes de cette zone sont plus habituées que les autres à parcourir de longues distances pour disputer leurs rencontres internationales”. Et si, comme le pense l’entraîneur des Los Angeles Galaxy, Bruce Arena, ces équipes étaient simplement “devenues meilleures” ? Réponse le 13 juillet, jour de la finale.