Publicité
Analyse et Stratégie

Et si les Bleus dopaient le Cac 40 cet été ?

Le Cac qui prend 150 points d’ici le 13 août ? Effet de la Banque centrale européenne, de la Réserve fédérale américaine, de l’arrêt des tensions en Irak… ou de la Coupe du monde de football ? Les Bleus pourraient bien permettre au Cac d’inscrire de nouveaux plus hauts cet été. Explications.

983072_1404117890_shutterstock-165884786.jpg
Et si les bleus dopaient le Cac 40 cet été ? (Shutterstock)
Publié le 30 juin 2014 à 10:51

Et 1, et 2, et 3-0 ! Nous sommes le 12 juillet 1998 au Stade de France, et Emmanuel Petit vient d’inscrire le troisième but français dans les filets brésiliens. Les dizaines de milliers de supporters venus soutenir les Bleus attendent à peine le coup de sifflet final pour entonner un air qui deviendra plus que culte. La France est championne du monde de football pour la première fois de son histoire. S’en suivit une nuit d’ivresse pour les supporters, et d’euphorie… boursière ! Les aficionados du ballon rond ne le savent peut-être pas, mais le Cac 40 gagna 3,5% pendant la compétition dont 2,1% juste après la finale. En fait, il semblerait que chaque pays sacré champion du monde en profite aussi sur le plan boursier.

De là à parler d’un véritable « effet foot » il n’y a qu’un pas, que Goldman Sachs n’hésite pas à franchir. Dans son étude-pronostic « The World Cup and Economics 2014 », la célèbre banque américaine décrit la relation entre le plus grand évènement planétaire et les marchés actions. Car oui, il semble bien qu’il y en ait une. Le pays gagnant ferait en moyenne 3,5% de mieux que le marché mondial dans le mois qui suit la finale, Goldman Sachs l’ayant vérifié pour tous les pays dont les données étaient disponibles depuis 1974. La seule exception est constituée par le Brésil de 2002, alors sujet à une crise monétaire. Si elle peine à surpasser la réalité économique, l’effervescence qui entoure l’équipe victorieuse aurait ainsi tendance à se répercuter en Bourse. Attention, toutefois, à ne pas courir aveuglément en direction des buts : au bout d’un an, l’indice sous-performe le marché mondial de 4% en moyenne.

Performance relative des champions du monde un an avant/après la coupe du monde de football.

Quid des perdants ?

Publicité

Perdre une finale de Coupe du monde est très difficile à vivre. Qui plus est quand elle s’achève aux tirs aux buts, séance qui s’apparente dans la majeure partie des cas à une loterie. À l’inverse de l’effet positif d’une victoire, les Bourses des pays finalistes semblent elles aussi éprouver un petit coup de blues. En moyenne, les indices des battus sous-performent le marché de 1,4% pendant le mois qui suit la finale. Exception faite de l’Argentine de 1990, qui avait vu son indice de référence, le Merval, grimper de 33% un mois après à la fin de la compétition, mais qui s’était effondré de 90% en dollars entre octobre 1988 et le début de l’année 1990. En tous cas, de manière générale la chute ne s’arrête pas là. Trois mois après le dernier match, ces mêmes indices glissent encore de 5,6% en moyenne par rapport à l’indice MSCI AC World.

Et la France dans tout ça…

Si comme on l’a observé plus haut, l’édition 1998 a été un franc succès tant sur le plan sportif que boursier, on ne peut pas en dire autant des Coupes du monde 2002 et 2010. En effet, la France tenante du titre et championne d’Europe en 2000 n’imaginait certainement pas se faire éliminer en 2002 dès le premier tour dans un groupe a priori assez accessible (Sénégal, Uruguay et Danemark). Et que dire de 2010, où les joueurs français s’étaient signalés d’une manière peu convenante, préférant les luxures d’un bus à la pelouse verdoyante du centre d’entraînement de Knysna. Si ces deux échecs ont marqué, à coup sûr, les Bleus et leurs supporters, la Bourse en a également gardé de mauvais souvenirs. Durant les 45 jours suivant les deux périodes de compétition, le Cac 40 a perdu respectivement 13,4% et 1,7%.

Une victoire finale des bleus pourrait-elle propulser le Cac 40 vers de nouveaux horizons, au-delà du plus haut annuel actuel de 4.595 points ? La Bourse, elle aussi, rêve de voir Hugo Lloris porter le trophée sur les Champs-Elysées le 14 juillet.

Sami Bouzid & Vincent Branchet

Quelles actions acheter ?

Réaliser les meilleurs investissements nécessite une connaissance fine des marchés, de leurs mécanismes, de l’économie et implique de se plonger au cœur de la stratégie de chacune des entreprises cotées. La rédaction d’Investir le fait pour vous et réserve à ses abonnés ses conseils sur plus de 800 valeurs. Bénéficiez de leurs recommandations d’achat, d’achat spéculatif, d’écart ou de vente en vous abonnant à Investir.
Je découvre les offres
Publicité