Avec la vente programmée du magazine édité par l’Institut National de la Consommation, c’est un nouveau coup porté au service public qui s’annonce. Lionel Maugain, élu du personnel au conseil d’administration de l’INC, explique les ressorts de cette affaire au micro de l’Humanite.fr
En septembre 2011, déjà, une pétition avait été lancée contre la privatisation du magazine « 60 Millions de consommateurs ». En juillet 2013, le ministre délégué à la consommation de l’époque, Benoît Hamon, avait fait pris publiquement des engagements concernant l’avenir de l’Institut national de la consommation (INC) et de son journal, affirmant qu’il ne serait pas vendu…
Mais ces promesses n’ont pas été tenues, bien au contraire : à la faveur d’un changement ministériel, la nouvelle convention proposée par l’Etat exclue le magazine 60 Millions de consommateurs des activités de l’Institut national de la consommation, qui l’édite depuis 1970.En clair, le gouvernement souhaite vendre « 60 Millions » à un groupe privé. Derrière cette opération, il s’agit de priver l’INC d’une large partie de ses ressources et, à terme, de fermer cet Institut, qui “dérange” bon nombre d’industriels en regardant d’un peu trop près les produits qu’ils mettent sur le marché !
“Voilà que la nouvelle secrétaire d’Etat, Carole Delga, reprend à son compte le rêve libéral de Bercy en liquidant un outil public produisant des enquêtes, des études, des essais indépendants et un journal, outil pédagogique d’accès et de défense des droits des consommateurs !“, s’indigne le Conseil National des Associations Familiales Laïques(CNAFAL) qui se dit “ consterné de cette dérive qui consiste systématiquement à affaiblir les outils publics d’accès au droit de défense des citoyens (inspection du travail, DGCCRF) pour les laisser face à l’Etat libéral à la mode américaine” et réclame un “Etat protecteur contre les multinationales, les grands groupes financiers, les marchands de « soupe » et les escrocs de grande échelle !“
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