2e tour d’une présidentielle controversée aux Maldives

L’ancien président, Mohamed Nasheed (centre), salue ses partisans lors d’un rassemblement électoral.
Photo : La Presse canadienne / AP/Sinan Hussain
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le second tour de l'élection présidentielle, ce samedi aux Maldives, doit permettre de clore deux années de troubles politiques dans l'archipel de l'océan Indien.
Mohamed Nasheed, arrivé en tête du premier tour avec 47 % des voix la semaine dernière, pourrait retrouver un siège qu'il a abandonné, l'an dernier, après avoir été victime de ce qu'il a qualifié de coup d'État.
Nasheed était devenu, en 2008, le premier président démocratiquement élu de cet archipel de 350 000 habitants.
Son adversaire du second tour, Abdulla Yameen, est le demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom, qui a dirigé les Maldives pendant 30 ans, et que ses opposants et les organisations de défense des droits de l'homme qualifient de « dictateur ».
Le mandat du président sortant, Mohamed Waheed, s'est achevé lundi dernier.
Les troubles politiques émaillés de manifestations parfois violentes dans les rues de Male, la capitale, ont nui au tourisme, source cruciale de devises étrangères de l'archipel, incapable d'importer la totalité de sa demande de carburants.
Même si le second tour se passe dans le calme, il n'est pas certain que l'élection ramènera de la stabilité.
La campagne électorale, dure, a tourné autour du rôle à venir de la religion dans un pays majoritairement musulman, où l'islamisme est en progrès.
Lors de son ultime discours de campagne, jeudi, Mohamed Nasheed a reproché à ses rivaux d'instrumentaliser l'islam en l'accusant d'être à la tête d'un parti trop laïque et trop proche de l'Occident.
Reuters