Logement social : Michèle Sabban quitte la vice-présidence d'Ile-de-France

 

Logement social : Michèle Sabban quitte la vice-présidence d'Ile-de-France

    L'élue PS Michèle Sabban, qui occupait depuis dix ans un logement social dans le XIII arrondissement à Paris, a finalement démissionné de son poste de vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France. Elle avait donné des «informations inexactes» concernant ce logement social, a expliqué mardi soir dans un communiqué Jean-Paul Huchon, président de région, ajoutant qu'elle lui avait «remis sa délégation de vice-présidente en charge du personnel, de l'administration générale et des marchés publics», ce qu'il a accepté. Plus tôt ce mardi, plusieurs élus n'avaient pas hésité à réclamer sa démission.

    Selon lui, Michèle Sabban, qui a fin juin quitté son logement social, «a reconnu avoir donné des informations inexactes à l'ensemble des élus régionaux lors de son audition devant la Mission d'information et d'évaluation (MIE) sur le logement». Et Jean-Paul Huchon précise qu'elle «a indiqué ce jour (mardi, ndlr) avoir bénéficié d'un logement appartenant au quota réservataire régional». «Elle a présenté ses excuses à l'ensemble de l'exécutif régional et confirmé qu'elle quitte son logement», ajoute-t-il.

    Malgré le retrait de sa délégation, Michèle Sabban reste techniquement encore vice-présidente. Il faudra que le conseil régional se réunisse pour lui choisir un remplaçant avant qu'elle ne redevienne qu'une «simple» élue. Impossible également de l'exclure de l'assemblée régionale. C'est elle qui choisira de démissionner ou non.

    Code de déontologie

    Mme Sabban louait 70 m2 dans le XIIIe arrondissent 1.218 euros par mois. Elle avait affirmé qu'elle avait bénéficié de ce logement, qu'elle avait demandé après son divorce, en ayant fait une demande à la préfecture et non à la région

    Pierre-Yves Bournazel, qui a présidé la MIE sur les logements de la région Ile-de-France, avait demandé à M.Huchon de communiquer les «documents établissant de manière incontestable» que Mme Sabban n'avait pas eu son logement sur le quota régional réservataire et permettant de connaître les conditions d'obtention de ce logement.

    Le 25 juin, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, avait «demandé aux conseillers de Paris en logement social de déménager».

    Un mois plus tôt, les conseillers de Paris avaient approuvé à l'unanimité un code de déontologie prévoyant que les élus ne disposent pas d'un logement social, «sauf situation particulière justifiant un maintien dans le logement occupé avant l'élection».