PS-EELV : le clash des Sénatoriales

Les négociations avançaient lentement mais elles semblaient aller dans le bon chemin. Le PS comme EELV y avaient intérêt. Les socialistes pour garder une chance de conserver le Sénat. Les écolos pour agrandir un groupe d'à peine dix sénateurs. "Je suis favorable à un accord avec l'ensemble des composantes de la gauche", expliquait il y a peu le n°2 des écolos David Cormand. "Un accord technique et non programmatique qui respectent les forces en présence", assurait-il. "C'est le seul moyen d'avoir une petite chance de garder la majorité. C'est une question de mathématique", ajoutait Cormand également chargé des élections pour les écolos. "Nous avons plus à perdre que les écolos", notait un cadre du PS. Mais les négociations sur les Sénatoriales ont finalement capoté.

Le deal proposé par le PS n'a pas convaincu les écolos. "Il y a une possibilité d'avoir un sénateur hors de France et peut-être un autre", confiait Jean Desessard. Pour le poste hors de France, il devait revenir à Kalliopi Ango Ella. Pour l'autre, le nom de l'ancienne eurodéputée Nicole Kiil-Nielsen revenait régulièrement.

Dans un mail interne datant du 30 juin 22 heures, Thierry Brochot, à la tête du Conseil fédéral, Michèle Le Tallec, présidente de la commission permanente électorale et David Cormand secrétaire national adjoint délégué aux élections ont pourtant prévenu : "Considérant l'absence de proposition 'plus conforme au poids politique d’EELV' à l'issue du délai supplémentaire d'échanges avec Le Parti Socialiste (...) Europe Ecologie Les Verts prend acte de l'impossibilité d'un accord politique et/ou technique avec le Parti Socialiste." Un nouvel accroc dans des relations PS-EELV de plus en plus compliquées.

Voir le mail :

Source: JDD papier