TECHNO - À quoi ressembleront les aéroports en 2024? C'est l'une des questions auxquelles le livre blanc de Skyscanner sur l'avenir du voyage a tenté de répondre. Pour la seconde partie de ce rapport, publiée ce dimanche 29 juin, 56 experts (éditeurs, chercheurs, spécialistes des réseaux du futur) dressent un tableau détaillé des technologies qui transformeront ces espaces dans les années à venir.
A partir de leurs conclusions Le HuffPost vous emmène en 2024, dans un aéroport du futur qui n'a plus grand chose à voir avec ce que vous connaissez.
29 juin 2024. Vos vacances d’été commencent. Cette année, vous avez laissé tomber la réservation au camping de Palavas Les Flux 2.0 et les plages de la région Midi-Roussillon pour un club de vacances en Grèce. Mais avant de vous retrouver au bord de la mer, il vous faut prendre votre vol. Alors direction l’aéroport.
Arrivé au terminal, vous activez l’application de l’aéroport, entrez votre numéro de dossier et la réalité augmentée vous aide à trouver votre chemin jusqu’au lieu où vous devez déposer votre valise. À travers l’écran de votre téléphone vous voyez apparaître votre parcours, tout tracé, sur le sol de l’aéroport.
La fin des comptoirs d’enregistrement
La dernière fois que vous avez pris l’avion pour vos grandes vacances estivales, vous vous souvenez avoir fait une queue interminable au comptoir d’enregistrement. Désormais, cette étape n’existe plus. Vous vous êtes enregistré en ligne, depuis chez vous. Vous avez choisi votre place dans l’avion, renseigné le poids de vos bagages et leur destination exacte bien à l’avance...
Vous voyagez simplement avec une étiquette numérique qui remplace l’étiquette en papier que l’on collait autrefois sur votre valise, votre billet, votre carte d’embarquement… Toutes les informations y sont.
Les flèches de votre application vous ont mené jusqu’au point bagages le plus proche. Là, une borne vous demande simplement de scanner le code sur l’écran de votre e-valise. Tout est automatisé. Aucun agent n’intervient. Votre bagage s’éloigne sur le tapis roulant direction la soute, vous le retrouverez à votre arrivée.
Les bagages, c’est fait, vous vous replongez maintenant dans votre appli pour être guidé vers votre hall de départ et passer les contrôles de sécurité.
La sécurité omniprésente mais plus discrète
Vous avancez dans la zone de sécurité. Vous évitez de grimacer car un logiciel de reconnaissance faciale est certainement déjà en train d’analyser vos expressions faciales et vos mouvements pour savoir si vous êtes stressé, avez potentiellement quelque chose à cacher ou représentez un risque quelconque pour la sécurité de l’aéroport et de l’avion.
Sur une nouvelle borne, vous badgez votre étiquette numérique puis votre carte de données biométriques - qui contient toutes les informations sur votre personne et a remplacé votre bon vieux passeport. Avec votre profil, vous faites partie des voyageurs “à faible risque”, cela va simplifier le reste des procédures et vous faire gagner du temps. En effet, personne ne vous arrête. Mais pour vous qui avez connu l’avant 11 septembre, tout ceci vous semble encore irréel...
En revanche, vous ne regrettez pas le passage par le portique de sécurité, la peur de “sonner”, de subir une fouille corporelle, ou de devoir passer votre bagage à main aux rayons X.
Désormais un scanner laser moléculaire vous passe au crible, vous et votre bagage, à distance, sans que vous vous en rendiez compte. Vous venez de passer la sécurité de l’aéroport et pénétrez dans le hall de départ.
Des cyber-halls de départ
Il vous reste une heure avant le décollage, juste ce qu’il faut pour profiter des différents loisirs et services du hall. Autour de vous, des murs d’écrans et différentes projections attirent votre regard et vous invitent à vous détendre. Vous cheminez jusqu’à l’espace culturel face à vous, hésitez entre une séance de ciné 3D et une expo, mais finissez par entrer dans le musée que le Centre Pompidou a ouvert au sein-même de l’aéroport.
Votre petit tour au musée terminé, vous filez prendre un bol d’air frais dans le jardin à la française qui se trouve au dernier étage du terminal. Le système de ventilation et les fontaines de cet espace de verdure artificiel vous rafraîchissent un instant.
Avant d’embarquer, vous commandez un casse-croute et un soda sur la devanture interactive d’une chaîne de restauration rapide.
Vous continuez à flâner en sirotant votre boisson, faites un peu de lèche-vitrine en “scrollant” d’un produit à un autre sur les écrans de l’espace duty free. Vous vous laisseriez bien tenter par un parfum, mais les effluves qui s’échappent de l’écran odorant ne vous séduisent pas tellement.
Alors que vous passez d'un article à l'autre du bout des doigts, l’application de l’aéroport vous envoie une alerte et vous rappelle le vrai but de votre présence dans ce terminal: l'embarquement peut commencer. Un hologramme d’hôtesse de l’air vous fait signe. Il est temps de s’envoler.