
Depuis 2000, au moins 23 000 personnes ont perdu la vie en tentant de gagner l'Europe. Ce nombre devrait croître compte tenu de la détermination des Etats de l'Union à fermer leurs frontières, selon une enquête publiée mercredi 9 juillet par Amnesty International et intitulée « Le coût humain de la forteresse Europe ».
L'organisation juge « au moins discutable » l'efficacité des mesures prises, au fil des années, pour décourager les immigrants illégaux et les candidats-réfugiés, mais estime « incalculable » le coût humain payé par « des populations parmi les plus vulnérables ». Amnesty souligne que, en l'espace de six ans, l'UE a dépensé 2 milliards d'euros pour la surveillance de ses frontières et 700 millions seulement pour améliorer la situation des demandeurs d'asile et des réfugiés. Amnesty déplore aussi que, au mépris de toute règle, des Etats comme la Grèce, la Bulgarie ou l'Espagne refoulent des migrants sans même examiner leur demande d'asile.
L'étude est présentée alors que l'Europe se prépare sans doute à affronter de nouvelles vagues d'immigration. Depuis le lancement de l'opération « Mare Nostrum », en octobre 2013, à la suite du drame de Lampedusa – 400 naufragés –, l'Italie a vu 73 700 migrants franchir ses frontières.
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