
Cent jours et pas d'abdication à l'horizon, bien au contraire. Manuel Valls, en poste à Matignon depuis un peu plus de trois mois, a dû faire face, mardi 8 juillet, à un double front sur sa gauche. Boycotté à la conférence sociale par les syndicats CGT, FO et FSU, combattu à l'Assemblée par une trentaine de députés PS qui se sont abstenus lors du vote du projet de loi de finances rectificative de la sécurité sociale, le premier ministre a néanmoins réussi à « avancer », son maître mot depuis douze semaines.
Mais à quel prix politique, à long terme, pour le gouvernement et pour le président de la République, alors que l'exécutif semble de plus en plus se couper d'une partie de la base électorale qui a fait sa victoire en 2012 ?
Qu'importent les tensions : pour l'instant, ça passe, semble dire M. Valls. Certes, plusieurs syndicats de poids ont claqué la porte de la conférence sociale, reprochant au premier ministre son approche du dialogue social. Mais au final, celui-ci a obtenu mardi un satisfecit général des partenaires sociaux restés à la grand-messe gouvernementale.
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