Un nouveau contrat Bygmalion suscite la colère du groupe UMP
Les députés UMP ont découvert mardi l'existence d'un nouveau contrat onéreux entre le groupe à l'Assemblée et la société Bygmalion. 800.000 euros pour établir leur bilan de mi-mandat.

Mardi, il n'y a pas que le bureau politique de l'UMP qui s'est mal passé . La réunion du groupe à l'Assemblée nationale a également connu quelques colères. En cause, racontent plusieurs députés, la découverte d'une nouvelle facture Bygmalion , bien salée. En mars 2013, le groupe a passé avec la société un contrat pour établir fin 2014 un bilan de mi-mandat de la quasi-totalité des députés du groupe (soit 180 personnes) pour vanter leurs qualités et leur travail auprès de leurs électeurs. Le coût : 17.000 euros par mois selon un participant à la réunion. Au total, le contrat porte sur plus de 800.000 euros et 600.000 euros ont déjà été versés. L'entourage de Christian Jacob assure que le contrat était de 468.000 euros et que 298.000 euros ont déjà été payés.
"Tout est préfinancé!", s'indigne le député de l'Ain Damien Abad. "Mais quel député va utiliser de telles brochures?", s'interroge-t-il, incrédule. Il assure que tous les élus ont demandé de rompre tout lien avec Bygmalion et de "se faire rembourser". "On ne va pas distribuer aux électeurs des documents avec le sigle Bygmalion.... Il faut tout dénoncer et essayer de récupérer l'argent si c'est possible", a expliqué Philippe Gosselin à l'UMP. Un cadre du parti assure également au JDD que tout sera fait pour dénoncer ce contrat dispendieux. "Ça, plus les analyse d'e-réputation, c'est hors de prix. Et il ne faut pas oublier les rémunérations de collaborateurs, comme le tiers-temps de Jérôme Lavrilleux à 3.500 euros brut, ce qui est bien mieux que n'importe quel député", poursuit Damien Abad.
Jacob "s'en sort bien"
Au cours de cette réunion, Gilles Carrez (président de la commission des Finances de l'Assemblée), Etienne Blanc et Jean-François Lamour, les trois parlementaires en charge de l'audit interne au groupe, ont précisé les nouvelles règles juridiques et comptables de leur entité. Il adoptera, au plus tard le 1er octobre, un statut d'association. Le groupe nommera un trésorier, fera certifier ses comptes par un commissaire aux comptes et une mise en concurrence d'entreprises sera obligatoire "pour tout marché supérieur à 50.000 euros", selon un communiqué des députés UMP.
Au cours de la période analysée, portant uniquement sur la présidence de Christian Jacob et non celle, antérieure, de Jean-François Copé, "nous avons pu constater la volonté de maîtrise des dépenses du groupe par le président Jacob, à la fois au travers d'une diminution de la masse salariale et grâce à l'arrêt ou à la renégociation de conventions avec les partenaires extérieurs", écrivent les trois députés. Au final, Christian Jacob s'en sort donc avec un satisfecit.
"Il s'en sort bien", analyse un député du groupe. "Notamment car il n'a pas d'ambition et que ça arrange tout le monde. Et puis, il fait bien le job, c'est un bosseur et il a joué la transparence dans l'histoire du prêt de 3 millions d'euros au parti. Il nous a dit : 'contrairement à d'autres, je n'ai pas broyé la comptabilité'". "Jacob a hérité d'un système, il a rendu des services", poursuit le député, qui estime que, désormais, pour changer les pratiques, il ne faut pas que les présidents de groupe soient "adoubés" par d'autres personnes.
Source: leJDD.fr

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